Le directeur exécutif du Fonds mondial pour l’engagement communautaire et la résilience (Gcerf), Dr. Khalid Koser séjourne dans notre pays. Il est arrivé le week-end dernier et son séjour durera une semaine. Khalid Koser et son équipe technique ont été reçus en audience hier par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Mamadou Macky Traoré.
Une séance de travail a suivi l’entretien.
Présentant le Gcerf, Khalid Koser a indiqué que l’organisation finance des projets à l’échelle communautaire. Il a pour but de renforcer la résilience contre les actes d’extrémisme violents et de prévenir durablement les déclencheurs de tels actes de radicalisation. Le patron du Fonds a dit être venu dans notre pays pour apporter des financements à certaines initiatives allant dans le sens de la prévention de l’extrémisme religieux, de la préservation des droits des femmes et des enfants. Pour avoir des résultats concrets, il assure qu’il compte travailler directement avec les acteurs à la base.
Il a donc invité ceux-ci à proposer des projets viables qui trouveront financement avant la fin de cette année. Les bonnes intentions du partenaire ont été saluées par Mamadou Macky Traoré qui a présidé la séance de travail. Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères soulignera que « la question de l’extrémisme violent, bien que n’étant pas un défi nouveau, constitue de nos jours une nouvelle forme de menace à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans le monde ».
« L’actualité récente, marquée par un enchevêtrement d’attaques terroristes, de prises d’otages, d’images d’horreur à travers le monde, a fini par imposer la lutte contre ce fléau au cœur de l’agenda international», a ajouté Mamadou Macky Traoré.
Parlant de la situation au Mali, il a rappelé que le pays se relève progressivement, avec l’appui de la communauté internationale, de l’épreuve que lui ont imposée les groupes djihadistes et les trafiquants de tous genres. Des groupes qui ont envahi une bonne partie du territoire avec comme conséquence, la propagation et la privatisation de la violence qui s’appuient sur une économie souterraine forte et la destruction de toutes les valeurs qui jadis, faisaient la fierté du Malien.
Le Mali, a ajouté le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, attend beaucoup de la visite du secrétaire exécutif du Fonds, première étape du partenariat qui « nous lie désormais et qui, nous l’espérons, sera l’un des moyens les plus sûrs d’apporter aux populations meurtries, aux victimes, aux jeunes et aux femmes, les solutions pratiques de proximité pour se reconstruire et se refaire dignement ».
A. M. CISSE