« Joie à Amsterdam, tristesse à Bucarest », s’exclame le site d’information Fasozine. « Alors que les autorités néerlandaises peuvent se réjouir de la libération de Sjaak Rijke, pris en otage le 25 novembre 2011 à Tombouctou, c’est la consternation à Bucarest où l’on enregistre depuis samedi dernier l’enlèvement de Gherghut Lulian, un agent de sécurité roumain travaillant pour la société Pan Afican Minerals qui gère la mine de Tambao au nord-est du Burkina Faso. La nouvelle qui a fait le tour du pays a vite fait de créer une psychose, pointe Fasozine, dans un septentrion burkinabè qui, bien que défini comme zone dangereuse pour menace terroriste, était jusque-là à l’abri des enlèvements qui avaient plutôt cours au Mali et au Niger voisins. (…) Pour l’heure, aucune organisation n’a encore revendiqué le rapt ni réclamé de rançon. Des recherches tous azimuts ont été engagées aussi bien sur le territoire burkinabè qu’au Mali et au Niger. On espère que le concours des forces françaises sera aussi précieux qu’il a l’a été dans la libération de l’otage néerlandais Sjaak Rijke. »
« Bienvenue au club, soupire L’Observateur Paalga. Mais un club dont le Burkina se serait bien passé à côté d’autres habitués comme le Mali, le Niger, l’Algérie ou la Libye. (…) Cruelle ironie du sort pour un pays qui, sous le régime de Blaise Compaoré, s’était taillé une réputation flatteuse de libérateur d’otages enlevés chez les autres, au point que Ouagadougou était devenue un passage obligé pour ceux qui avaient la chance d’être libérés et que nos sécurocrates, le général Gilbert Diendéré en tête, exhibaient tels des trophées de guerre. Nous voici maintenant directement concernés, constate L’Observateur, et il faut espérer, pour les besoins de la cause, que nos réseaux qui sommeillaient derrière les dunes sont toujours actifs. »
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