Il l’a annoncé lundi depuis Paris : » Après Talé mon dernier album, je voudrais mettre un terme à ma carrière musicale

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Il l’a annoncé lundi depuis Paris : » Après Talé mon dernier album, je voudrais mettre un terme à ma carrière musicale » dixit Salif Kéïta

Publié le samedi 17 novembre 2012 | Bamako Hebdo

© Autre presse par DR
Salif Kéïta, artiste chanteur, président de l’Union des associations des artistes, producteurs du Mali

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Après plus de 40 ans de carrière musicale, Salif Kéïta décide d’arrêter pour respecter la tradition. » Mon album Talé est personnel. C’est le moment où tout le monde pense à son intérêt personnel. Ça veut dire que l’homme est devenu égoïste. La parenté, l’amitié, les liens sociaux sont basés sur l’argent. Et c’est un problème » nous raconte le rossignol de Djoliba. Salif Keita a fait son nouvel album « Talé » chez Universel.

Cet album est une volonté personnelle de l’artiste qui a osé, parce que dans »Talé » Salif a collaboré avec un grand du monde de la musique en l’occurrence Philippe Cohen Solal du groupe Gotan Project. C’est avec lui qu’il a fait l’album. Le but était de faire un album qui peut faire danser. Pendant toute sa carrière, Salif Kéita a fait penser les gens, a fait raisonner donc il était temps pour lui de les faire danser mais tout en restant traditionnel »En écoutant cet album, on a envie de danser, c’est pour cela que je suis parti voir Philipe » déclare Salif. Qui ajoute que »Talé’‘ est un véritable métissage musical avec des instruments modernes et une mélodie mandingue assurée par la voix de Salif Keïta. Le chanteur et musicien malien Salif Kéïta veut profiter de la sortie de cet album pour mettre un terme à sa carrière musicale. Il l’a déjà annoncé lundi soir, dans l’émission des clics et des clacs sur Europe : »c’est mon dernier album » a annoncé l’artiste. Il a ensuite expliqué qu’au Mali « mourir musicien, ce n’est pas très bien vu », précisant au passage que dans la conception populaire, on estime qu’un musicien est une personne « qui attire Satan ».

L’artiste, dont l’espérance de vie est réduite à cause de sa maladie, se voit contraint d’arrêter de faire de la musique. « Je n’y crois pas, mais je vis dedans », a souligné Salif Kéïta.

Kassim TRAORE

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