Le forum sur les services sociaux de base a été lancé ce jeudi 15 Novembre 2012 à la maison des Aînés. La cérémonie était présidée par le ministre Moussa Bocar Diarra assurant l’intérim du Chef du gouvernement qui devait présider la séance. Le forum ambitionne à travers la diversité des acteurs interpelé les autorités de la transition pour qu’elles mettent les services sociaux à l’abri de la crise. Où alors faire des efforts pour que ses secteurs vitaux ne soient pas trop affectés par l’impact de la crise socio politique que traverse notre pays.
Au nom du gouvernement de la transition, le ministre Moussa Bocar Diarra de l’Instruction Civique et des Langues Nationales a salué cette initiative qui en ces moments de grandes difficultés attirent l’attention de l’Etat et sur certains besoins spécifiques. Il a aussi apporté tout le soutien du gouvernement à ce forum qui démontre l’efficacité de la société civile malienne.
En effet, pour le Ministre, en organisant de tels espaces, la société civile malienne joue son rôle d’alerte et de critique et d’accompagnement à l’endroit du gouvernement.
Auparavant, c’est le directeur d’OXFAM-Mali qui avait salué cette belle initiative qui permet à la société civile d’alerter le gouvernement sur les risques qui pèsent sur les services sociaux de base en cette période de transition.
Le directeur avait auparavant rappelé le contexte de cette initiative qui, à l’origine devait s’atteler à interpeler les différents candidats à l’élection présidentielle de 2012. Mais ce processus a été interrompu par les événements de mars 2012. Le processus était commun au Burkina, au Ghana, de la Sierra Leone avec l’accompagnement d’OXFAM au Mali, les organisations de la société civile inscrites dans cette dynamique ont conçu un projet visant une réelle prise en compte des services sociaux à travers une interpellation des autorités de transition.
La notion de services sociaux de base dans le cadre de ce projet s’articule autour de l’éducation, la santé, l’eau et l’assainissement. Les trois secteurs considérés par le CSCRP comme vitaux souffrent d’une insuffisance dans leur mise en œuvre.
Les budgets alloués sont : soit insuffisants, soit mal repartis. En tout état de cause, ces trois secteurs sociaux de base doivent être l’affaire de tous et particulièrement celle des organisations de la société civile. Les OSC ne doivent pas assister passivement à ce que les services sociaux de base sombrent dans l’indifférence de tous. Il s’agit alors pour la société civile de s’activer fortement afin de réduire les effets collatéraux de cette situation sur les populations maliennes.
La présidente de jury d’honneur Mme Coulibaly Kadiatou Sangaré avait aussi souligné tout l’honneur d’elle et de son équipe a présidé le jury constitué de 4 autres personnalités : Mme Fatim Haidara de Water-Aid, Mme Barry d’AMASBIF, M. Hamidou Touré de l’éducation nationale et Diadié Tékété du Conseil National de la société civile.
L’exercice va donc constituer pour les organisations de la société civile comme : La CN- CIEPHA WASH, la CAD- Mali, l’Alliance contre la pauvreté au Mali ; la Coalition Ecole pour Tous vont adresser des interpellations au gouvernement de transition qui va apporter des réponses qui seront appréciées par le jury d’honneur.
L’autre volet de ce processus va constituer les cartes d’engagements à travers les différents services qui vont prendre des engagements chiffrés en termes d’objectifs pour les secteurs eau et assainissement ; la santé et l’éducation.
Pour le secteur eau et assainissement, il s’agit de rendre effectif le processus de transfert des ressources AEPHA aux collectivités locales.
Pour la santé : maintenir la gratuité de la césarienne, la prise en charge du paludisme, de la tuberculose et des antirétroviraux.
Pour l’éducation : égalité de chance d’accès pour les garçons et les filles, accéder le processus de transformation des écoles communautaires en écoles publiques de 49,61% à 80% d’ici fin 2013.
Le forum ambitionne alors à la fin de la journée d’obtenir l’engagement des autorités de la transition pour un financement substantiel public des services sociaux de base.