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Oumar Diallo dit Baroubleni, artiste, producteur et ingénieur du son / »Il faut que tous les artistes et hommes de culture se donnent la main pour former un seul groupe pour qu’ensemble, on puisse accomplir notre devoir de patriote »
Publié le samedi 17 novembre 2012  |  Bamako Hebdo




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Oumar Diallo communément appelé Baroubléni est très connu dans le milieu des arts et de la culture de notre pays, surtout dans le domaine de la musique. Rares sont les grands musiciens du Mali qui n’ont pas travaillé avec Baroubléni dans son studio Yelen en commune III plus précisément à Niomirambougou. Dans cet entretien, il nous parle de sa carrière, la crise que connaît notre pays mais il a beaucoup insisté sur l’entente entre les hommes et les femmes du monde de la culture au Mali.

Qui est Barou Diallo ?

Baroubleni : Barou Diallo de son vrai nom Oumar Diallo est musicien, ingénieur du son, producteur de musique, de spectacles et d’évènements.

Comment êtes- vous venu dans la musique et le show biz ?

Je fus d’abord peintre comédien, j’ai joué le rôle principal dans un court métrage sur l’emploi des jeunes diplômés avec CFI coordonné par le cinéaste malien Cheick Oumar Sissoko. J’ai été pionnier d’honneur du district de Bamako (1979 – 1980). J’ai fait 10 ans de biennale artistique sportive et culturelle en tant que comédien dans la pièce de théâtre du district de Bamako. C’est de là qu’est partie ma passion pour la musique. Au début, c’était juste pour apprendre à jouer 2 ou 3 titres pour épater mes amis, et par la force des choses, je me suis retrouvé emporté par le tourbillon. J’ai alors profité de mes tournées pour me perfectionner en suivant des cours et des stages de musique, de son et lumières un peu partout en Europe.

Pour le show biz, c’est pareil. Mes amitiés avec tous les artistes et les festivals du Mali m’ont facilité et permis de briller dans ce domaine. Je suis conseiller technique et ingénieur du son dans presque tous les grands festivals, émission de téléréalité et biennale du Mali. Je suis un des représentants des artistes musiciens au conseil d’administration du bureau malien du droit d’auteur.

En plus d’être guitariste, vous êtes ingénieur du son, vous avez un studio. Comment vous gérez tout cela ?

Mon secret, c’est mon amour et ma passion pour la culture de mon pays, ma disponibilité pour servir ma profession et me rendre utile dans ce domaine.

Quels sont les grands artistes avec lesquels vous avez travaillé au Mali, en Afrique et dans le monde ?

J’ai travaillé avec beaucoup d’artistes : Ali Farka Touré, Salif Kéïta, Oumou Sangaré, Cheick Tidiane Seck, Toumani Diabaté, Bassékou Kouyaté, Rokia Traoré, Kassé Mady Diabaté, Afel Bocoum, Bella Fleck, Didi Bridgewater, Ramata Diakité et tant d’autres. Je m’excuse de ne pas pouvoir tout citer.

Depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, quelle analyse faites- vous de la situation que connaît notre pays ?

Nous qui vivons de l’évènementiel, nous sommes les plus touchés, nous sommes en chômage… J’ai tellement mal de voir ma patrie divisée que je n’ai pas envie d’en parler. Excusez-moi…

Que faut-il faire pour sortir de cette crise ?

Il faut rester patriote et être optimiste. Les politiciens doivent arrêter de manipuler le peuple pour leur ambition personnelle. Ils doivent nous enseigner le patriotisme, l’honnêteté, le sens du devoir bien fait, l’éthique…

Avec l’appui des Nations Unies, l’Union Africaine et la CEDEAO, le peuple malien doit mettre son Armée nationale en confiance pour accomplir sa mission. Je pense que nous verrons le bout du tunnel.

Il y a un nouveau ministre de la culture, est ce à dire que l’art et la culture joueront un rôle important comme par le passé ?

L’art et la culture joueront encore une fois de plus un rôle important. Nous sommes des communicateurs, des éducateurs et notre devoir est de sensibiliser dans le bon sens.

Je profite de l’occasion pour lancer un appel à tous les artistes et hommes de culture, de se donner la main, de former un seul groupe, pour qu’ensemble, dans la fraternité, on puisse accomplir notre devoir de patriote.

Propos recueillis par K. TRAORE

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