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Sahel : pourquoi les Touareg repartent en guerre maintenant ?
Publié le dimanche 18 novembre 2012  |  temoust.org


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© Autre presse par DR
Des rebelles Touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) en 2012


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Les Touareg du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) ont déclaré la guerre « aux terroristes et aux narcotrafiquants », alors que les États africains de la région se sont engagés à envoyer des troupes dans le Nord-Mali.

Ils disent que leur action était mûrement réfléchie depuis des mois et que leur offensive contre les islamistes du Mujao durera jusqu’à ce qu’ils reprennent Gao. Après s’en être fait déloger au printemps dernier, les Touareg du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) jurent vouloir s’en prendre « aux terroristes et aux narcotrafiquants » afin que les habitants retrouvent, dans cette partie du Mali, « leur liberté et leur dignité ». Le retour au combat du MNLA contre ses anciens alliés de circonstance islamistes d’Aqmi, du Mujao et d’Ansar Dine, on a du mal à y croire pourtant. Pas seulement parce que les premiers raids depuis le milieu de la semaine sont loin d’être convaincants sur le plan combatif, mais aussi parce que, dans le même temps, le mouvement touareg négocie. Certes, le MNLA a renoncé auprès des instances internationales et de ses interlocuteurs européens à réclamer l’indépendance de l’Azawad, mais il ne serait pas fâché qu’à l’issue de ces tractations il obtienne une solution fédérale lui permettant de s’installer dans le Nord avec un statut largement autonome.

En quoi sommes-nous concernés ? La France a depuis des mois tout fait pour favoriser une intervention armée sous mandat des Nations unies afin de chasser les islamistes de Gao, Tombouctou et Kidal. Les États africains de la région, réunis au sein de la Cedeao, ont fini par comprendre la nécessité de s’engager en première ligne dès lors que leur était promis un soutien logistique à la mesure du défi. L’Algérie, consciente que les États-Unis préféraient attendre que le Mali connaisse des institutions plus démocratiques pour traiter le problème dans son ensemble, a fini par s’engager à soutenir l’opération, mais sans forcément l’appuyer au niveau militaire et au-delà de ses frontières.

« Le MNLA ne remet absolument pas en cause le calendrier et les fondements de notre intervention armée sous mandat de l’ONU », dit-on à Paris. Les militaires français savaient depuis le départ que leur meilleur allié, en cas d’opération militaire, pourrait être le MNLA, trahi par les islamistes l’an dernier. À condition que les Touareg soient mieux unis, réarmés et obtiennent des garanties que leur mouvement, en cas de victoire, sera l’interlocuteur unique du pouvoir malien pour négocier une autonomie territoriale. D’où les palabres en cours au Burkina chez l’éternel médiateur Blaise Compaoré. En attendant, la France et ses alliés africains gardent le cap. Même s’il reste lointain. Une conférence de génération de forces, une discussion sur la structure de commandement et la reprise en main de la formation de l’armée malienne pourraient encore prendre des mois. C’est le seul problème. Comme nous le confiait récemment une source militaire, « le temps est le meilleur allié » des terroristes. Ces derniers d’ailleurs, comme si de rien n’était, continuaient d’imposer cette semaine leurs règles sectaires et leurs méthodes brutales à des femmes sans défense et à une population civile réduite au silence.

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