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L'Essor N° 17313 du 15/11/2012

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Le Premier ministre au Maroc : à la rencontre des maliens de RABAT
Publié le lundi 19 novembre 2012  |  L'Essor


Entretien
© aBamako.com par DR
Entretien du premier ministre Cheikh Modibo Diarra avec la presse nationale.
Vendredi 27 juillet 2012. Primature. 100 jours du premier ministre Cheikh Modibo Diarra face à la presse.


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Les échanges entre le chef du gouvernement et nos compatriotes ont essentiellement porté sur la situation au Nord
Après avoir participé au forum intitulé « MEDays » à Tanger (Maroc), le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, s’est rendu vendredi à Rabat où il s’est entretenu avec la communauté malienne vivant dans la capitale marocaine, essentiellement composée d’étudiants. La rencontre a eu lieu à l’hôtel Sofitel en présence de notre ambassadeur au Maroc, Toumani Djimé Diallo. Au centre de la rencontre : la profonde crise dans laquelle est plongé notre pays.

Le chef du gouvernement a longuement fait l’état de l’occupation des régions du Nord par les rebelles du MNLA et les groupes islamistes armés, à savoir Ansar-Dine, le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et Al Qaeda au Magrheb islamique (AQMI). Ces imposteurs, a-t-il indiqué, ont commis des crimes abominables comme les lapidations à mort, les amputations des mains et des pieds, les viols, la destruction de sites culturels historique, les flagellations etc…

Cheick Modibo Diarra est revenu sur les actions en préparation (militairement et diplomatiquement) sur le plan national et international afin de libérer les régions occupées. Le pays, a-t-il dit, n’exclut pas de dialoguer avec nos compatriotes rebelles qui sont prêts à renoncer à leur intension d’autodétermination ou d’application de la charia. Mais il n’est pas question négocier avec les étrangers terroristes et les narcotrafiquants. « Nous allons entamer le dialogue et assumer nos engagements qui sortiront de ces négociations», a-t-il indiqué avant d’annoncer que l’application de ces nouveaux accords éventuels seront placés sous le contrôle d’un «pays neutre » comme par exemple l’Allemagne ou la Suède.
Le Premier ministre a expliqué que la guerre demande beaucoup de moyens. C’est pour cette raison que notre pays a fait appel à l’aide de la communauté internationale. C’est dans ce sens que le Conseil de sécurité des Nations unies devrait adopter en principe le 26 novembre, une résolution autorisant l’intervention d’une force internationale pour libérer le nord du pays.
« Nous souhaitons que cette intervention soit courte car une guerre de longue durée n’arrange évidemment pas notre pays », a dit Cheick Modibo Diarra. Il a saisi l’opportunité pour louer les efforts faits par le Maroc aux côtés de nos autorités pour le règlement de la crise. Le soutien de ce pays frère et ami est d’autant plus important que c’est le Royaume chérifien qui présidera le Conseil de sécurité des Nations unies à partir de décembre prochain.
Nos compatriotes vivant à Rabat ont fait part de leurs préoccupations. Celles-ci sont relatives à la capacité de notre armée à mener une guerre victorieuse contre les groupes armés qui occupent le Nord et à la situation de nos concitoyens ayant été obligés de se réfugier dans des pays voisins.

En réponse, le Premier ministre a assuré que l’armée malienne sera en première ligne dans la guerre pour la libération des régions du Nord. Mais avant le déclenchement des hostilités, l’armée nationale a besoin d’être formée et équipée. Ce travail de préparation est en cours. «Nos militaires sont déterminés à aller se battre, mais ils ne peuvent pas le faire sans les équipements adaptés», a poursuivi le chef du gouvernement, avant d’ajouter que nous devons tirer les leçons de ce qui nous est arrivé. Nous devons construire une armée forte et capable de défendre les Maliens où qu’ils se trouvent.

En ce qui concerne les réfugiés, Cheick Modibo Diarra a rappelé que le gouvernement a envoyé plusieurs missions dans les camps pour réfugiés au Burkina Faso et au Niger. Le Premier ministre a précisé que le retour des réfugiés au pays sera volontaire. Et toutes les dispositions seront prises par les autorités pour faciliter ce retour.
Après le Maroc, le chef du gouvernement s’est rendu samedi à Ouagadougou (Burkina Faso) au moment où le médiateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré rencontrait les rebelles du MNLA et les islamistes d’Ansar-Dine.

Selon nos confrères de la chaîne de télévision francophone, TV5, Cheick Modibo Diarra a jugé hier à Ouagadougou le dialogue « inévitable » avec Ansar Dine et la rébellion du MNLA.
« Le dialogue est inévitable, les gens qui composent le MNLA ou Ansar-Dine sont nos compatriotes », a-t-il déclaré après un entretien avec le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur pour l’Afrique de l’Ouest. Les deux groupes qui négociaient en fin de semaine avec Blaise Compaoré, ont fait le week-end une offre de dialogue pour sortir de la crise.

Envoyé spécial
M. KEITA

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