Ce samedi 17 novembre 2012, la Maison de la presse a servi de cadre au point de presse organisé par la Commission nationale d’organisation des concertations nationales. Il a été animé par le président national des ladite Commission, Pr Oumar Kanouté, accompagné par son adjoint et les présidents des différentes sous commissions.
Depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, notre pays est confronté à une crise multiforme: principalement sécuritaire et institutionnelle. Si le Mali seul ne peut pas faire face à la première question, l’anéantissement de la deuxième, c’est à dire la crise institutionnelle, émane de la volonté du peuple souverain du Mali.
Selon le conférencier du jour, M. Kanouté, la constitution de février 1992 ayant montré ses limites, des concertations nationales s’imposent au Mali. Cela, pour définir, entre autres, les modalités d’organisation et de fonctionnement de la transition, le délai et le chronogramme de la transition et les tâches opérationnelles à accomplir par les différents organes de la transition. Pour ce faire, dira –t-il, suivant la décision n°2012-0104/PM-RM du 15 août 2012, le Premier ministre a mis en mission un Comité technique chargé d’élaborer les avant-projets de termes de référence et le règlement intérieur des concertations nationales et de mettre en place la Commission nationale d’organisation dont les membres, poursuivra M. Kanouté, ont été officiellement désignés par le Premier ministre suivant l’arrêté 2012-2681/ PM-CAB du 19 septembre 2012. Ladite Commission comprend les représentants de l’Administration, de regroupements politiques dont notamment, le Fdr, la Copam, Ibk 2012, la Csm, le Cadre de concertation des femmes des partis politiques et le MP22. A cela s’ajoutent les organisations de la société civile, à savoir, le Haut conseil islamique du Mali, les familles fondatrices de Bamako et les membres du Comité technique.
Avant de présenter son bureau, Pr Kanouté a regretté le réfus du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République de prendre part aux assises. Soulignons que cette question de la non participation du Fdr aux assises a dominé les débats car les confrères se souciaient de la légitimité des résultats issus des assises tenues sans ce regroupement politique qui réclame la majorité, avec plus de 120 députés à l’assemblée. La question de la crédibilité de ces assises pilotées par les cadres du Cabinet de la Primature a été aussi posée.
En réponse à ces inquiétudes des journalistes, le président national de la Commission d’organisation des concertations nationales, Pr Oumar Kanouté, a expliqué que l’idéal voulait que toutes les sensibilités participent aux présentes assises. Mais, ajoute –t-il, à l’impossible nul n’est tenu. Le refus du Fdr de participer aux concertations ne portera pas préjudice à la tenue de l’événement, encore moins aux conclusions des travaux, a-t-il laissé entendre. Mieux, affirme Kanouté, la Commission nationale d’organisation est en place et fait son travail. Elle est composée comme suit: président, Pr Oumar Kanouté, directeur de Cabinet du Premier ministre, premier vice- président, Dr Abdoulaye Alkadi, directeur de Cabinet adjoint du Premier ministre; 2èmevice-président, Général Mohamed Coulibaly, Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité. Rapporteur: Mme Aminata Mallé Sanogo, conseiller technique au Cabinet du Premier ministre, co-rapporteur, Mamadou Camara, conseiller technique au Ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Il faut ajouter à cela la Sous-commission communication et mobilisation, la Sous-commission organisation matérielle, la Sous commission thématique et la Sous-commission sécurité et santé.
De sa mise en place à nos jours, martèle le président Kanouté, la Commission a travaillé sans cesse. C’est ainsi qu’elle a tenu 18 réunions, avant de remettre son rapport au président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, qui a fixé les dates des concertations nationales au 26, 27 et 28 novembre 2012 au Centre international de conférences de Bamako.