Face aux abominables crimes commis dans les régions nord du Mali, le Collectif des Malien de France pour la paix (CMFPaix) s’oppose à toutes négociations avec les groupes armés narcoterroristes, qui doivent passer devant la Cour Pénale Internationale (CPI). Il a rendu public un communiqué dans ce sens le 15 novembre 2012 dont voici la teneur :
Depuis le 17 janvier 2012, le sang des Maliennes et des Maliens continue de couler dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal ainsi que la localité de Douentza qui sont sous occupation des groupes armés criminels, irrédentistes, intégristes et narcoterroristes. Prises en otage, les populations sur place croupissent dans la terreur et la misère pendant que la délivrance se fait attendre. En déshérence depuis sept mois sous le joug des bandits et des narcoterroristes, nos compatriotes continuent de subir des exactions de tous genres : amputations à vif, lapidations à mort, viols, vols, pillages des infrastructures socio sanitaires, flagellations publiques, les brimades et privations de libertés. Des vestiges classés au rang de patrimoine mondial ont été délibérément et systématiquement démolis. L’honneur du Malien a été bafoué et le Mali à genoux !
Ces abominables crimes ont été perpétrés par les sanguinaires groupes armés du MNLA (mouvement national de libération de l’Azawad), d’Ançar Eddine, Mujao (mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest) et Aqmi (Al Qaeda Maghreb islamique). Face à ce désastre national inacceptable, nous, Collectif des maliens de France pour la paix (CMFPaix) avons déjà condamné et dénoncé systématiquement les exactions subies par les populations des régions occupées par des manifestations de marches, sit-in, meeting et conférences de protestation. Ainsi aujourd’hui nous réitérons nos positions déjà clairement consignées dans nos différentes motions à savoir : La reconquête de l’intégrité territoriale du Mali, de gré ou de force et au besoin avec l’appui de la communauté internationale, pour la restauration d’un Mali, Un et Indivisible ; aucune négociation avec les groupes armés criminels composés de Maliens ou d’étrangers : MNLA, Ançar Eddine, Mujao et Aqmi ; combat sans relâche, tant que justice n’est pas rendue à l’ensemble des victimes (militaires et civils) des crimes commis contre le peuple et l’Etat maliens depuis le 17 janvier 2012 à nos jours.
Enfin nous demandons à la CPI de tout mettre en œuvre afin que tous les criminels, auteurs des exactions perpétrées sur de paisibles populations soient sévèrement punis avec toute la rigueur de la loi.