Le 15 novembre dernier, à l’Hémicycle, deux ministres ont été interpellés : celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation Moussa Sinko Coulibaly par l’Honorable Mamadou Diarra de la Commune II, et celui de la Fonction publique Mamadou Namory Traoré par le député de Dioïla, l’Honorable Konimba Sidibé.
Honorable Konimba Sidibé
Le Ministre de la Fonction Publique a été interpelé pour répondre à des questions sur la radiation des 263 fonctionnaires licenciés au mois d’octobre passé.
Le Ministre après avoir donné de façon claire des explications impressionnantes comme élément de réponse à cette question, a été vivement encouragé par celui-là même qui a souhaité l’entendre et comprendre au siège de l’Assemblée Nationale. Pour l’Honorable, un tel acte est salutaire dans notre pays.
Il ne s’agit alors pas de radiation, mais de l’annulation d’un acte irrégulier.
En réalité c’est bien la première fois qu’un élu de la Nation interpelle un ministre, et que ce dernier termine ses interventions sous les ovations enthousiastes.
Selon le Ministre de la Fonction Publique, les 263 exclus de la fonctions publique n’y sont pas entrés par la voie légale. Ce sont des gens qui n’ont pas fait le concours de la Fonction Publique. Il ne s’agit alors pas de radiation, mais de l’annulation d’un acte irrégulier. Il a ensuite clarifié qu’on ne peut pas être fonctionnaire sans réussir au concours de la Fonction Publique. Il a encore ajouté encore que parmi les licenciés il y a beaucoup d’inspecteurs des impôts et de douanes.
Selon lui, on ne peut pas avoir cette catégorie sans réussir à l’examen de fin d’étude à l’ENA (Ecole Nationale d’Administration). Pire, c’est qu’aucun d’entre eux n’a ce diplôme.
C’est face à cette pratique honteuse que le gouvernement de Cheick Modibo Diarra a décidé de prendre ses responsabilités en mettant fin à certaines pratiques pour traiter enfin les Maliens sous le même pied d’égalité.
L’Honorable Konimba Sidibé du PARENA (Parti de la Renaissance Nationale), après avoir écouté avec intérêt le ministre de la fonction publique, a jugé que l’acte qu’il a posé est salutaire et l’a encouragé à aller jusqu’au bout.
La prochaine crise a-t-il fait remarquer sera le fait de ces nombreux diplômés sans emploi qui n’auront plus confiance en l’Etat et qui prendront les armes contre leur propre pays. N’assistons-nous pas au Nord à l’instrumentalisation de cette jeunesse déçue ? L’Honorable Konimba Sidibé, soutenu à son tour par le ministre et la salle, n’en doute pas.