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Le Combat N° 500 du 15/11/2012

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Y a-t-il une différence entre un coup d’Etat et un contrecoup d’Etat?
Publié le lundi 19 novembre 2012  |  Le Combat




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En quoi un coup d’Etat est-il préférable à un contrecoup d’Etat? En rien. Toutefois, un coup d’Etat est survenu au Mali le 22 mars 2012. Et moins de deux mois plus tard, le 30 avril, nous assistons à un contrecoup d’Etat. Les premiers ont reçu leur coup et les deuxièmes l’ont raté. En fonction de la nature des faits, y a-t-il une différence entre ce coup et ce contrecoup ? Si oui, nous voulons savoir lesquelles. Le cas contraire, pourquoi amnistier les uns et endurer le martyre aux autres?

Oui pour une négociation avec Ansar Dine et pour une négociation avec MNLA ! Mais pour une vraie paix durable, nous devrons opter pour une réconciliation nationale avec tous les fils du Mali. Tous ces révoltés du pays ont une raison de justifier leurs actes. Pourquoi ne pas aussi écouter les Bérets rouges? Peut-on parler de conciliation alors qu’à Bamako, des présumés innocents sont en prison depuis plus de sept mois, sans que leurs proches ne sachent la véritable raison de leurs arrestations ? De toute évidence, le MNLA ne représente ni la population du Nord, ni les Touaregs du Mali. Ansar Dine ne représente pas les musulmans du Mali et l’ex-junte ne représente pas l’armée malienne. Ils sont tous des rebelles, y compris les Bérets rouges.

Aujourd’hui plus que jamais, un travail de conscience, de sincérité et de justice semble nécessaire si les Maliens veulent affronter l’avenir avec sérénité afin de bâtir un Mali meilleur. Les haines à l’échelle nationale sont tellement intenses que les bénéfices de la faisabilité d’entreprise de dialogue pourraient être voués à l’échec. Il est évident que de nombreux règlements de comptes vont continuer à avoir lieu, et cela, si l’autorité malienne et le Médiateur ne prennent pas le mal à la racine. Il est de l’intérêt national que dans ce processus de dialogue, la CEDEAO et Blaise trouvent une place pour les Bérets rouges. Quant au gouvernement de transition, il doit suivre et assumer une stratégie qui, d’un point de vue, pourrait se diriger vers une cohérence des peuples. Malheureusement, elle s’avère erronée depuis le départ. Le lendemain de l’attaque des Bérets rouges, dans une interview à la radiotélévision nationale (ORTM), le Capitaine Sanogo déclare : « La tentative d’hier est une atteinte à nos personnes. C’était un problème interne qui est géré et qui n’a rien à voir avec l’Accord-cadre ». Alors pourquoi le gouvernement détourne-t-il le problème?

Au sortir de cette situation catastrophique marquée par la terreur, les tortures et les disparitions, il est indispensable de faire œuvre de vérité, et si possible de justice, afin de permettre une réconciliation interne de la Nation. Pour une solution politique, il est donc primordial que tous les acteurs soient représentés et qu’ils fassent des concessions. L’unique aptitude à mettre un terme à des destructions qui nourrissent la haine.

Aucune solution ne sera trouvée à l’internationalisation de la crise malienne sans la prise en compte de l’ensemble des protagonistes, y compris les Bérets rouges. Le Mali a besoin d’une armée unifiée et forte.

Neimatou Naillé Coulibaly

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