«Ceux qui disent que ces concertations nationales sont organisées pour remettre en cause les institutions de la République font preuve de mauvaise foi. Car cela ne figure nulle part dans les documents. Il y en a qui disent que nous voulons dissoudre l’Assemblée nationale. Nous ne l’avons jamais dit». Voilà ce qu’a déclaré le Président de la Commission d’organisation des concertations nationales, le Pr Oumar Kanouté, Directeur de cabinet du Premier ministre.
C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a animée en fin d’après-midi le samedi 17 novembre dernier à la Maison de la Presse, en présence de l’ensemble des membres de la Commission.
Manifestement, même sans le dire, le Directeur de cabinet du Premier ministre s’adressait au Front uni pour la sauvegarde de la démocratie (FDR), qui a décliné l’invitation à prendre part à ces assises nationales. «On a tout fait pour que le FDR prenne part aux concertations nationales. On a envoyé des gens les rencontrer pour les convaincre de venir. Il n’y a aucune volonté de qui que ce soit de les empêcher de participer. Les concertations nationales ne seront pas prises en otage. Même si le FDR ne vient pas, elles se tiendront», a-t-il martelé.
Avant d’ajouter que les membres du FDR étaient libres de venir ou pas. «C’est comme pour le vote. Si vous ne votez pas, celui qui vote va vous gérer. Encore une fois, allez leur dire de venir. Nous n’avons rien derrière la tête en organisant ces assises».
Le Président de la Commission a poursuivi en appelant les uns et les autres à mettre le Mali au-dessus de tout: «si nous sommes unis, nous irons loin, si nous ne sommes pas unis, nous n’irons nulle part. Ce n’est pas le moment où la communauté internationale est déterminée à nous aider que nous devons choisir pour faire nos querelles internes». Dans tous les cas, le Directeur de cabinet du Premier ministre Cheick Modibo Diarra a assuré que les assises nationales se tiendront aux dates prévues, à savoir, les 26, 27 et 28 novembre prochains.
Selon lui, ces concertations doivent amener le peuple à se parler et à regarder dans la même direction, pour sortir notre pays de la double crise politique et sécuritaire qu’il subit actuellement. En définitive, elles doivent être un moment de communion et de réconciliation nationale. C’est tout le sens des travaux à venir, qui, pour Oumar Kanouté, visent à compléter les organes de la transition, à travers la définition d’organes complémentaires, celle de tous les organes de la transition et les relations fonctionnelles à établir entre eux.
C’est pour cette raison qu’il est souhaitable pour la Commission d’organisation que toutes les composantes de notre société prennent part à ces assises, y compris le front du refus du coup d’Etat du 22 mars dernier. Chacun doit céder sur quelque chose, y compris la Commission d’organisation et le FDR.