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L'Indépendant N° 3145 du 16/11/2012

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Deuxième édition du forum international Afrique développement de Casablanca (7-8 novembre 2012): Une affluence plus forte et des promesses d’affaires plus nombreuses que lors de la première édition
Publié le lundi 19 novembre 2012  |  L'Indépendant




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Faire se rencontrer les opérateurs économiques en vue de créer, développer et intensifier les échanges commerciaux, les investissements et les partenariats entre les versants nord et sud du Sahara. Tel est l’objectif visé par le forum international Afrique Développement initié par le Groupe Attijariwafa Bank. Qui, tout en élargissant et fortifiant son champ d’activité sur le continent par ce biais, participe activement à asseoir et renforcer une coopération sud-sud voulue et encouragée par le Royaume du Maroc et son Souverain. La deuxième édition de ce forum, qui vient de se tenir à Casablanca, a marqué une nette avancée par rapport à la première qui a eu lieu en 2010.

La deuxième édition du Forum international Afrique Développement a comblé, voire dépassé nos attentes « . Ces propos, prononcés par Mohamed El Khattani, PDG du Groupe Attijariwafa Bank, ne courent assurément pas le risque d’être démentis. Tant ils sont corroborés par les chiffres.

Environ 1.300 décideurs économiques et politiques de haut rang ont fait le déplacement au Regency Hyatt de Casablanca où se sont déroulés les travaux, les 7 et 8 novembre dernier. Ils étaient quelque 800 lors de la première édition tenue au même lieu les 20 et 30 avril 2010. De dix, le nombre de pays représentés est passé à douze. Toutes choses qui témoignent de l’intérêt croissant que l’événement suscite dans les milieux d’affaires et auprès des institutionnels du Maroc et de l’Afrique subsaharienne.

Au premier jour de la session, une fois close la cérémonie inaugurale rehaussée par la présence du ministre délégué marocain aux affaires étrangères et à la coopération, Youssef Amrani, des ministres maliens de l’Agriculture (Yaranga Coulibaly) du Budget (Marimpa Samoura) de la ministre centrafricaine à l’Intégration, ce sont 1300 rendez-vous d’affaires qui ont été concrétisés dans les rencontres Business to Business (B to B) un des temps forts du Forum. 2300 autres rendez-vous étaient annoncés pour le lendemain vendredi.

Le secteur de l’agro-industrie était le plus sollicité dans ces »face à face » entre opérateurs économiques marocains et ceux venus de l’Afrique subsaharienne. A titre indicatif, sur les 1300 premiers rendez-vous concrétisés, 250 relevaient de ce secteur. Les BTP arrivaient en seconde position avec 200 Rv, suivis du Négoce et de la Distribution (180) des Industries mécaniques, métallurgiques et électriques -IMME-(120) du transport et de la logistique (100).

Pour le PDG du Groupe Attijariwafa Bank, l’engagement suscité par ce »TOP 5′‘ traduit la vision commune des opérateurs économiques présents de faire de l’Afrique un grenier agricole au profit de ses populations ; de la doter d’espaces de vie, d’infrastructures, d’autoroutes, de logements sociaux pour répondre à des »besoins ahurissants » ; de booster les échanges commerciaux. Pour » converger vers une compétitivité régionale » ; d’utiliser nos intelligences et capacités sans complexe pour obtenir » de belles réussites » comme d’autres l’ont fait ailleurs ; enfin » de bâtir des routes et des ponts sans lesquels ils n’y a ni dialogue, ni intégration régionale, ni progrès commun « . C’est pour favoriser la matérialisation de cette vision partagée, pour impulser l’essor économique du continent et accroitre le bien- être de ses populations que le Forum, comme il l’avait fait en 2010, a organisé trois panels autour des problématiques du »Transport et de la logistique », de »la protection des investissements et les cadres réglementaire et fiscal » du »financement des échanges commerciaux et des investissements »

Mohamed El Khattani a rappelé fort opportunément les recommandations formulées par la première édition. Ainsi, s’agissant du »transport et de la logistique », pour parvenir à la réduction des coûts qui constitue à la fois »un impératif et un pré- requis à toute ambition de développement », il avait été jugé impérieux et urgent de s’atteler à la réalisation des infrastructures physiques (routes, ponts, chemins de fer etc) d’optimiser et de massifier les flux de marchandises, de reformer le cadre institutionnel en favorisant la concurrence , de simplifier et de faciliter les procédures, de former , développer les compétences et capitaliser les expériences.

Concernant la ‘‘Protection des investissements et le cadre réglementaire et fiscal » les recommandations s’articulaient autour des quatre points suivants : l’accélération de la signature et l’entrée en vigueur de l’accord commercial et d’investissement Maroc-UFMOA de 2008 ; l’accélération de la signature et la ratification des accords bilatéraux ; le mise en œuvre des mesures fiscales préférentielles spécifiques réservant un traitement de faveur à l’investissement international ; le rapprochement effectif de la communauté d’affaires (commissions mixtes , partenariats public / privé).

Quant au panel ‘‘Financement des échanges commerciaux et des investissements » dont le caractère stratégique a été mis en relief par El Khattani, il avait donné lieu à trois fortes recommandations. La première porte sur » la construction d’une réponse bancaire et financière globale aux enjeux de développement du continent », la deuxième a trait au »développement d’un marché financier efficient à même d’offrir des alternatives complémentaires pour les investisseurs ».

Enfin, la troisième vise à »développer des partenariats public /privé et avec les institutions internationales en vue d’assurer le cofinancement des grands projets ». La totalité des recommandations de ces trois panels déterminants a été transcrite dans un livre blanc destiné à une large diffusion auprès des décideurs et des personnalités politiques et économiques. Ceci pour » lever les freins et transformer nos potentiels, ce qui ne saurait se concrétiser sans l’appui des décisions institutionnelles et étatiques » a souligné le PDG du Groupe Attijariwafa Bank dans son discours de clôture. Avant de donner rendez-vous aux participants pour la troisième édition du Forum, dont la date sera communiquée ultérieurement.

Dossier réalisé par Saouti Haidara, envoyé spécial à CASA

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