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Liberté d’expression et droit de la presse : Menaces et intimidations en cours
Publié le lundi 14 mai 2012   |  Le Prétoire




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Presse 2012

Le 22 mars, la junte a déclaré avoir pris le pouvoir pour redresser la démocratie et restaurer l’Etat. En moins de deux mois d’une présence encombrante sur la scène politique nationale, le Cnrdre ne sait visiblement plus ce que veut dire démocratie et Etat de droit. Deux situations qui exigent avant tout le respect et la garantie des libertés fondamentales. Parmi celles-ci figurent en bonne place, la liberté d’expression des médias et le droit du peuple à l’information. Deux fondamentaux que les nouvelles autorités sont en train de violer avec délectation.


Samedi matin, peu avant midi, Birama Fall, directeur de publication, de votre journal préféré, Le Prétoire, a été séquestré et interrogé pendant quatre heures d’horloge par des barbouzes. Pourtant, après avoir reçu une convocation écrite mais non motivée, c’est de plein gré qu’il s’est rendu dans les locaux de la Direction générale de la sécurité d’Etat (familièrement appelée S.E). Il était en compagnie du rédacteur en chef, Nouhoum Dicko, que les agents ont voulu garder pour la simple raison qu’il a déposé son chef en moto dans ce sinistre endroit qu’est la « piscine » où un journaliste n’a rien à faire. Dès l’arrivée du chef donc, on lui confisque ses téléphones (interdiction de communiquer), on le fait asseoir dans un coin après lui avoir appris que celui qui est chargé de son dossier est absent. Le directeur de publication, qui pourtant est en plein bouclage du journal donc affairé, se montre conciliant et attend. Pas sans avoir relevé que cette absence du « chargé de dossier » frise la discourtoisie et le manque de de considération. C’est un abus de pouvoir. Pourtant, ils savaient qu’il viendra «dès réception» d’une convocation inexplicable jusqu’à ce jour.
Mais c’est connu, les fonctionnaires n’ont jamais rien à faire. Jugez-en. Pendant quatre heures, les supposés agents de renseignement, qui n’ont rien à faire depuis janvier dernier, qui n’ont jamais pu prévoir et parer à ce qui a de plus pressant au nord du pays, qui ont failli dans leur mission de renseigner ATT sur la grogne de la troupe, pendant ce laps, donc ces fantômes n’ont n’avaient à dessein que de faire pleurnicher le directeur du Prétoire, le mettre sans doute à genou ou à quatre pattes, non pas pour une publication au marbre, mais la réception d’une information sans doute avrée. Ces individus là voulaient savoir avant la publication le contenu de la boite électronique du journal quant l’info à eux reçu par leur soins.
Partant de cette « information » inédite, les énergumènes de la SE ont avoué, par la même occasion que des journalistes sont sur écoute. Voici une violation de la loi et de la morale. Lamentable !qui plus est, pendant ces quatre heures, les dix gus se sont bornés à demander a bay Fal de reveler son informateur. S’ils peuvent se permettre de violer la loi, le journaliste, lui, beaucoup trop sérieux pour ne pas respecter l’éthique et la déontologie de son métier qui lui interdisent de « vendre » une source d’information. Bien entendu, Birama Fall n’a pas « livré » son informateur. Ce n’est pas son seul mérite.
Quelques heures auparavant, l’ors qu’il reçu des informations relatives à l’existence d’un charnier de para non loin de Kati, il pris la sage décision de ne pas publier. Pour deux raisons très importantes. La première est qu’il n’est pas parvenu à recouper l’information. Comme au journal Le Prétoire personne ne fait pas dans l’intox, le papier a été « écrasé ». La deuxième raison, la plus importante aux yeux de bay fal, c’est que le Mali, vivant depuis quelques temps sous haute tension, il est inutile de verser de l’huile sur le feu et créer d’autres sources de tension. Ce pays n’a pas besoin de cela et mérite beaucoup mieux que ses dirigeants et ces inquisiteurs d’un autre âge.
Le mali a également besoin de plus d’espace d’expression. Depuis quelques semaines, le droit d’informer le peuple a été dénié à certains médias. Il s’agit de l’ORTM qui ne parvient plus à assurer sa mission de service public. A deux reprises, l’ORTM a été assailli par des « bandits » à la gâchette facile. Plusieurs personnes ont été tuées devant les travailleurs de l’ORTM et TM2. Radio Kayira de Koutiala a également été saccagée et incendiée. Ici même à Bamako, Kayira I a subi le même sort. Mais, elle se démène quand même pour émettre, informer le public en temps réel.
Il reste à signalé que les services secrets disposeraient d’une liste noire de journalistes mis écoute et épiés dans leur moindre fait et geste jusque dans leur vie privée. A quand le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat de droit ? Sans doute, et depuis toujours, dans les vapeurs éthyliques et les relents hallucinogènes, les nouveaux maîtres du jeux ne dérogeront pas à ……..

La Rédaction.

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