Financée à coups de milliards par le budget national et les Partenaires Techniques et Financiers, l’Agence de Développement du Nord est chargée de doter les régions de Gao, Kidal et Tombouctou en infrastructures de base. Afin de permettre aux populations –nomades comme sédentaires –de s’adonner à des activités génératrices de revenus. Il s’agit, notamment, de points d’eau et de pâturages pour les éleveurs. Mais aussi, pour le développement de l’agriculture et des cultures de contre –saison pour les agriculteurs de ces trois régions.
Il s’agit, en somme, de relancer l’économie locale dans ces trois régions, défavorisées par le climat.
Mais cinq ans après le lancement de ces projets, aucune incidence sur la vie des populations.
A part de quelques puits sans eau, financés à hauteur de plusieurs centaines de millions de nos francs, aucune réalisation concrète permettant de soulager les populations confrontées au manque d’eau et de nourriture.
Promis aux populations, par la direction générale de l’ADN (Agence de Développement du Nord), les puits à grand diamètre, les périmètres maraîchers, les pistes rurales etc… sont restés des promesses. Sans lendemain.
Alors, où sont donc passés les milliards CFA mis à la disposition de l’Agence du Développement du Nord (ADN) ? Mystère et boule de gomme.
D’où la nécessité d’un audit au sein de cette « caverne d’Ali Baba ».
Une certitude : la gestion des fonds, au sein de cette Agence, est loin d’être orthodoxe. Avec l’attribution des marchés de gré à gré, les surfacturations à la pelle et les détournements de fonds déguisés…