Prioriser le travail, bannir la violence et la médiocrité, c’est la logique des nouveaux dirigeants de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM). Les responsables étaient face à la presse samedi dernier dans la salle Acropole sur la colline du savoir pour faire partager leur nouvelle vision de l’association estudiantine fortement secouée ces derniers temps.
C’est un secrétaire général convalescent mais très en forme après une agression qui a failli lui coûter la vie qui a apporté ces précisions au cours de cette conférence de presse. Le but était de faire l’état des lieux, faire le compte rendu des renouvellements des bureaux AEEM de certains établissements de Bamako, d’informer l’opinion national sur la crise universitaire et parler des perspectives envisagées pour la durée du mandat de l’actuel bureau.
Au cours de cette conférence, Ibrahim Traoré n’a pas caché la tentative de manipulation de l’AEEM par certains membres du ministère de l’enseignement secondaire et supérieur à maintenir la confusion au sein de l’association
« L’ancien secrétaire général Hamadoun n’est pas apte à parler au nom des élèves et étudiants. Car il est aujourd’hui plus fonctionnaire qu’étudiant » a-t-il précisé. Toujours, selon lui, des responsables du ministère continuent à s’immiscer dans les affaires de l’AEEM. Pour preuve, il a évoqué une lettre circulaire d’arrêt du processus de renouvellement des bureaux dans certains établissements du secrétaire général du département de l’enseignement sans passer par le bureau intérimaire.
Pour Ibrahim Traoré, la source des violences à l’école et dans l’AEEM, réside dans les élections truquées qui font forcement des frustrés.
Pour le secrétaire général par intérim, ce temps est révolu. Les dirigeants seront désormais démocratiquement élus. Il est temps que cette association s’inscrit dans l’excellence, gage du développement d’une éducation de qualité pour le développement de la nation. Il faut que les politiques s’écartent de cette association pour que vive dans la paix l’école malienne. « Dans l’avenir, aucun élève ou étudiant ne serait proposé au poste de secrétaire général d’un bureau de l’AEEM sans avoir la moyenne douze ».