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Littérature / Prévention des conflits en Afrique : Des intellectuels se penchent sur les travaux d’Hampâté Bâ
Publié le mardi 15 mai 2012   |  Soir Info




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Amadou Hampâté Bâ : vingt et un ans après. Savoirs et héritages pour l’Afrique nouvelle. C’est le thème de la table ronde qu’organise le mardi 15 mai 2012, la Fondation Amadou Hampâté Bâ, au siège de ladite fondation, à Cocody Danga, rue de Cannas. Cette table ronde se propose, à partir d’approches transdisciplinaires, à savoir l’histoire, l’anthropologie, la sociologie, la philosophie, la linguistique, la religion et la littérature, de revenir sur des aspects de la riche production de ce savant qui a mis l’Afrique et son dynamisme culturel au centre de ses recherches. Ce sera l’occasion de relire les travaux d’Hampaté Bâ, et d’en tirer les conséquences à mettre en rapport avec la prévention des conflits. En prélude à cet événement, une conférence de presse a été animée vendredi 11 mai 2012, par le Doyen des Ufr Langues, Littérature et Civilisations de l’Université de Cocody, Kouadio Jérémie, et le Directeur de l’Insaac, Tiburce Koffi et Rokiatou, une fille du sage de Marcory. « Amadou Hampâté Bâ nous a quittés en mai 1991, laissant une immense masse de savoirs publiés ou inédits. Figure marquante du XXème siècle qu’il a traversé de part en part, il était l’homme du passage, oralité/écriture, de la triple appartenance Islam, Afrique noire, Occident, et celui de l’hybridité naissante », a indiqué le Pr Kouadio Jérémie. Ensuite, il a rappelé qu’au moment où Hampâté Bä décède, il est l’auteur d’une ?uvre abondante, variée, constituée autour de travaux historiques (L’empire peul du Macina), biographiques (Tierno Bokar), le sage de Bandiangara, d’essais sur les enjeux civilisationnels (Aspects de la civilisation africaine). Le constat, à en croire le Pr Kouadio, est que sa mort n’a pas suspendu la production d’une source presque intarissable de travaux divers mais tout aussi intéressants et pertinents pour la connaissance de l’Afrique, de son fonctionnement, de sa vision du monde, de son rapport aux autres. « Dans une Afrique contemporaine minée par des conflits plus tragiques les uns que les autres, que deviennent ces savoirs endogènes qu’Hampâté Bâ voulait faire ‘’passer’’ pour comprendre et accompagner l’Afrique sur les chemins du développement ? Quelles exploitations en sont faites face aux enjeux sociaux ? », s’est-il interrogé, non sans se convaincre que la question de la valorisation de ce fonds documentaire s’impose comme une nécessité de connaissance mais aussi de valorisation de l’héritage dans un contexte où l’on est à la recherche de modèles de développement. Entre autres orientations, il cite des pistes de réflexion telles que la sauvegarde et valorisation des fonds d’archives, les traditions
africaines et préventions des conflits, les enjeux de la mémoire, savoirs et dialogue des cultures qui devraient être explorées.
Rappelons que cet écrivain, philosophe, traditionnaliste, historien et conteur hors-pair, qu’a été Hampâté Bâ, s’est investi durant toute sa vie à récolter, à récupérer et à valoriser les sources orales peuls, bambara et autres qui en faisaient la mémoire vivante de l’ouest africain’’ :Koumen en 1961, Kaydara en 1969, Ndjeddo Dewal, mére de la calamité, en 1985. Le disciple invétéré de Zadi Zaourou, Tiburce Koffi, a confié avoir eu des rapports ‘’bizarres’’ avec Hampâté Ba. Il a jugé les raisons du comportement qu’il a eu avec l’homme stupides. « J’ai été tellement happé par les gens de la gauche que je n’ai pas vu la densité. Je
découvre maintenant la richesse de ce maître de la pensée qui savait cultiver le silence et avait son côté solitaire et obscur », a-t-il révéler, avant de reconnaître qu’Hampâté Bâ était également son maître d’autant plus que celui qu’il a toujours considéré comme
son inspirateur n’avait de cesse d’appeler le père de Kaydara ‘’Maître’’.

DIARRA Tiémoko

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