Le samedi 17 novembre, sous l’acropole de la Faculté des Sciences et des Techniques (FAST), les responsables du ‘’bureau de coordination’’ de l’AEEM ont tenu une conférence de presse dans le but de donner libre cours à leur désaccord avec la déclaration de l’Association des parents d’élèves, leur demandant de surseoir au renouvellement des différents comités dans les lycées. Une déclaration qui n’est pas du tout vue d’un bon œil par Ibrahim Traoré dit Papin et ses camarades.
Il est 16h20, quand Ibrahim Traoré dit Papin, bien escorté, s’est transporté dans l’ « Acropole », ce lieu emblématique où se tiennent les rencontres de l’association des élèves et étudiants du Mali, sis à la faculté des sciences et des techniques. Après avoir entonné l’hymne national, une minute de silence a été observé à la mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie, qui ont accepté de se sacrifier pour la bonne marche de l’école malienne.
Le modérateur, après avoir porté le programme à la connaissance de l’assistance, a donné la parole à Monsieur Mamadou Cissé, membre de l’UNEM (Union Nationale des élèves et étudiants du Mali). Aussi faut-il rappeler que l’UNEM est le nom qui était donné à l’association des élèves et étudiants du Mali, du temps de Feu Abdoul Karim Camara dit Cabral. Dès l’entame de ses propos, M. Cissé n’a pas caché la joie qui l’habitait. A le croire, les objectifs recherchés par les responsables actuels du bureau de coordination de l’aeem relève d’un comportement qui est à saluer, car s’inscrivent dans la mission de défense des intérêts des élèves et étudiants du Mali, sinon rien d’autre. Pour conclure, il a prodigué beaucoup de conseils destinés à amener les responsables de l’aeem à bouter la violence hors de l’école.
Le secrétaire général par intérim du bureau de coordination, Ibrahim Traoré dit Papin, d’emblée, s’est attaqué à la déclaration de l’association nationale des parents d’élèves, lues sur les antennes de l’ORTM le vendredi 16 novembre dernier. De fait, un responsable des parents d’élèves a demandé à ce que soit suspendu le renouvellement des bureaux du comité aeem dans les lycées, et cela jusqu’à nouvel ordre. Cette déclaration, auprès d’Ibrahim Traoré, n’est autre qu’un moyen de les distraire et de les détourner de leur volonté de donner un nouveau cap ou une nouvelle orientation à l’aeem. « Cette année, nous avons fait ce qui n’avait jamais été fait dans l’histoire de l’école Malienne. C’est-à-dire, élire les secrétaires généraux des lycées à travers les urnes. Nous l’avons déjà fait dans plusieurs lycées et ça marche très bien. Aucune violence n’a été recensé et nous en sommes fiers », a martelé M. Traoré. Il a ensuite affirmé que « Rien ni personne ne pourra nous empêcher de continuer. Nous allons élire tous les secrétaires généraux avant d’aller au congrès pour la mise en place du secrétaire général du bureau de coordination. Nous le ferons avec nos moyens et au prix de notre sang s’il le faut ».
En clair, le secrétaire général par intérim s’est dit désolé de la déclaration de l’association des parents d’élèves, qu’il s’attendait à voir intervenir pour demander au syndicat CEN-SNESUP de suspendre son mot d’ordre de grève qui dure depuis bientôt un mois. Il s’est dit déçu du comportement des parents d’élèves, qui, pour lui, devraient plutôt les encourager pour le sens de la responsabilité dont ils ont fait montre et le changement qu’ils comptent introduire dans l’aeem. « Je n’ai rien contre les enseignants, au contraire leur grève est normale. Nous savons que s’ils sont dans les bonnes conditions, c’est ainsi qu’ils pourront bien nous former. Mais nous leurs prions de revoir leur position et de suspendre la grève », a-t-il laissé entendre. Ensuite sont venus les recommandations faites aux différents secrétaires généraux des lycées, qui consistent à mettre en honneur la bonne habitude de hisser le drapeau chaque lundi matin pour le faire descendre le vendredi. De plus, il a invité non seulement les ministères en charge de l’éducation à considérer l’AEEM comme un partenaire et non un ennemi, mais tout le monde à se donner la main pour un « Mali un et indivisible. » Etaient présents à cette rencontre les responsables du bureau de coordination de l’aeem, ainsi que les secrétaires généraux récemment élus dans les différents lycées.