es chefs de la diplomatie européenne ont accueilli favorablement le projet présenté par la Haute représentante de l’UE pour la politique extérieure et la sécurité communes, Catherine Ashton, d’une mission visant à appuyer la réorganisation et l’entrainement des forces armées maliennes.
Cette mission doit commencer début 2013 selon un haut responsable européen. Elle devrait comprendre 250 officiers instructeurs et du personnel de soutien. Il est question que la France assume la direction de cette mission, y participe, ainsi que l’Espagne, l’Allemagne, la Suède, la Belgique, le Royaume-Uni et la Finlande. La Pologne pourrait aussi se joindre à la mission.
L’objectif est de former 4 bataillons, soit environ 2600 soldats maliens. La formation pourrait se dérouler essentiellement à l’école interarmes de formation des officiers de Koulikoro.
Le Canada pourrait se joindre à cette mission. Un consultant sur la politique européenne de défense basé à Bruxelles a confié à BBC-Afrique que ce pays a notamment formé les commandos parachutistes maliens du régiment de Djicoroni.
La force aérienne à restructurer
La formation devrait porter aussi bien sur le maniement des armes que sur la gestion de la machine de guerre malienne. Elle vise notamment à assurer le paiement régulier des soldes. En clair, il s’agit de remonter le moral de l’armée malienne. Celle-ci a manqué ces dernières années d’organisation, de confiance en soi et d’équipements face à aux rebelles d’Ançar Eddine qui circulaient à bord de pick-up tout neufs fournis au Mali par la coopération canadienne, constate Nicolas Gros Verheyde, analyste des questions de défense.
Il ajoute que beaucoup de lacunes restent à combler. Les matériels commandés par Bamako mais bloqués par la Cédéao dans le port de Conakry devront être récupérés. L’armée malienne manque aussi de munitions et de carburant et la reconstitution de la force aérienne s’impose.