PARIS - Le président François Hollande a déclaré mercredi qu`il fallait "tout faire" pour retrouver le Français enlevé mardi soir dans l`ouest du Mali.
"Nous devons tout faire pour retrouver notre ressortissant", a affirmé le
chef de l`Etat, interrogé au cours d`une conférence de presse à l`Elysée sur
le sort du Français enlevé dans la région de Kayes.
"J`ai déjà averti tous ceux qui se trouveraient dans la région, au sens
large du terme, de prendre toutes les précautions nécessaires, puisque
précisément il y a une intervention militaire qui se prépare", a-t-il rappelé,
en soulignant que le Français n`avait pas été enlevé "dans la partie où il y
avait le plus de danger".
"Capturer un otage c`est un moyen de faire pression. C`est un moyen qui
d`ailleurs ne pèsera pas" sur les décisions des autorités françaises, a
poursuivi le chef de l`Etat.
"J`ai déjà dit aux preneurs d`otages de nos six ressortissants qu`il était
temps, plus que temps, de les libérer", a-t-il souligné.
"Et la France dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité,
soutiendra par des moyens logistiques, de formation aussi, dans le cadre
européen, les Africains s`ils décident de cette intervention. Et aujourd`hui
telle est bien leur intention", a conclu le chef de l`Etat.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a demandé pour sa part
aux Français de ne pas se rendre dans l`ouest du Mali, "où ils exposent leur
vie et leur sécurité". M. Fabius a confirmé que le Français avait été enlevé
dans la nuit de mardi à mercredi au Mali, à Nioro, à proximité de la frontière
mauritanienne.
"Cet enlèvement n`a pas encore été revendiqué", a-t-il ajouté.
"Tout est mis en oeuvre pour retrouver notre compatriote. Les services de
l`Etat sont pleinement mobilisés à Paris comme à Bamako et les autorités
maliennes nous apportent leur totale coopération", a poursuivi M. Fabius.
Ce nouvel enlèvement porte à sept le nombre d`otages français au Sahel. Six
Français étaient déjà détenus dans la région par Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi).
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