Le Comité international de la Croix-Rouge
(CICR) a annoncé avoir évacué mercredi sept blessés de la région de Ménaka,
dans le nord du Mali, vers la capitale du Niger où ils ont été hospitalisés.
Ce n`est pas la première fois que le CICR procède à une telle opération
depuis le début du conflit au Mali. "C`est déjà arrivé. Il y a déjà eu
quelques évacuations au Niger au début du conflit", a expliqué à l`AFP un
porte-parole du CICR à Genève, Jean-Yves Clémenzo.
Par ailleurs, cinq autres blessés sont actuellement soignés à l`hôpital
régional de Gao, dans le nord du Mali, soutenu par le CICR, où le personnel
médical se tient prêt à faire face à tout nouvel afflux de personnes.
"En sa qualité d`intermédiaire neutre, le CICR pourrait être amené à
faciliter l`évacuation d`autres blessés, si nécessaire", explique
l`organisation dans un communiqué.
Le Nord du Mali est occupé depuis avril par des groupes islamistes liés à
Al-Qaïda qui y imposent la charia de manière extrêmement rigoriste et
commettent de nombreuses exactions.
Les combats entre groupes armés qui ont éclaté mi-novembre, et qui se
poursuivent actuellement dans les environs de Ménaka, ont fait de nombreuses
victimes, y compris parmi la population civile, déplore le CICR.
"Nous prodiguons des soins de santé à tout le monde, sans distinction,
qu`il s`agisse de civils ou de combattants", souligne pour sa part le chef de
la délégation régionale du CICR pour le Mali et le Niger, Jean-Nicolas Marti,
cité dans le communiqué.
L`accès aux soins de santé est un des principaux problèmes que rencontrent
les habitants du Nord du Mali touchés par les violences armées. L`hôpital de
Gao, seule structure de santé de référence pour tout le Nord du Mali,
bénéficie d`un soutien important de la part du CICR. En plus de mettre à sa
disposition une équipe médicochirurgicale, le CICR approvisionne en
médicaments et en matériel médical l`ensemble des services de l`établissement.
Préoccupé par la situation qui prévaut dans le nord du Mali, le CICR
rappelle à "tous ceux qui sont impliqués dans les violences armées la
nécessité absolue de respecter la population civile et les combattants ne
participant plus aux hostilités".
