L’Assemblée nationale du Mali a assigné le Dr Oumar Mariko en justice, aux fins d’ouverture forcée. Le délibéré de cette affaire, qui était prévu selon la procédure de référé d’heure en heure le mercredi 21 novembre dernier, a été renvoyé au 28 novembre prochain, pour observation, par l’avocat de l’Assemblée nationale, Me Mohamed Diop.
En effet, à la barre, l’avocate du Dr Oumar Mariko, Me Mariam Diawara, a présenté des conclusions écrites pour soutenir son client. N’ayant pas eu connaissance de ces conclusions, l’avocat de l’Hémicycle a tout simplement demandé le renvoi de l’affaire pour complément d’information.
Le tribunal, dans sa sagacité, a souverainement choisi le 28 novembre pour vider cette affaire. La requête de la Place de la République se justifie par le fait que, depuis la prorogation du mandat des députés, le Secrétaire général de SADI n’a jamais mis les pieds à l’Assemblée. Car il considère la représentation comme illégale, malgré le vote par nos députés du Projet de loi initié par le gouvernement de la République du Mali. Le hic, c’est que Mariko n’a jusqu’à présent pas écrit pour dire qu’il démissionnait. On ne sait donc pas si l’on doit l’appeler député ou ancien député.
Pour rappel, conformément à son Règlement intérieur, le bureau de l’Assemblée nationale a été renouvelé, lors de la séance plénière du jeudi 12 octobre 2012. Certains postes de Vice-présidents ont changé de titulaires et Oumar Mariko, précédemment 10ème Vice-président de l’institution parlementaire, n’a pas été réélu. Depuis, il refuse de se présenter dans les locaux de l’institution pour procéder à la passation de service avec son remplaçant, qui était prévue pour le 17 octobre dernier, conformément au tableau des passations.
C’est ainsi que le Secrétaire général de l’Assemblée nationale a, par correspondance en date du 23/10/2012, invité l’Honorable Oumar Mariko à prendre toutes les dispositions utiles pour procéder à la passation. Malgré cette sommation, l’Honorable Mariko n’a pas voulu faire la passation avec son remplaçant, l’Honorable Fily Kéita. Il continue à détenir les clés de son bureau et de son véhicule, empêchant ainsi l’Honorable Kéita de faire correctement son travail.
L’Assemblée nationale estime que cette situation constitue aujourd’hui une gêne considérable pour elle, du fait qu’un de ses Vice-présidents ne peut s’acquitter de sa mission. C’est pour cette raison qu’elle a saisi le Tribunal de première instance de la Commune II pour cette situation cesse et que le 10ème Vice-président nouvellement élu ait un libre accès à son bureau. Cela conformément aux dispositions de l’article 491 du C.P.C.C.S, et, après constat de la situation, manifestement illicite, pour ordonner l’ouverture forcée du bureau du 10ème Vice-président de l’Assemblée Nationale, anciennement occupé par l’Honorable Oumar Mariko.