En déclarant impossible une intervention militaire au Mali avant septembre 2013, Romano Prodi, représentant de Ban Ki Moon pour le Sahel ne se doutait pas qu’il venait d’offrir des nuits de sommeil gratuites aux terroristes aux terroristes, inquiets ces derniers temps de la détermination de la communauté internationale de les bouter hors du Mali.
Romano Prodi
Ces bandes criminelles ne peuvent espérer mieux qu’une certitude sortie de la bouche de l’ONU et qui leur donne du répit, beaucoup trop de répit pour continuer des mois durant leurs crimes et se détecter des nouvelles planques en attendant que la paresseuse ONU veuille bien nous donner les moyens de les frapper. Le Mali entier et les amis du Mali sont choqués de voir que l’ONU a pu réunir en deux semaines les moyens pour envahir la Libye, et, que la même ONU se montre peu pressée de restaurer le Mali et de la libérer des pires terroristes d’Afrique. Les maliens ne comprennent pas tout ce temps gracieusement offert par l’ONU pour amputer, violer, racketter et tuer en toute tranquillité. Ils ne comprennent pas d’autant plus que le même Ban Ki Moon avait il n’y a pas encore longtemps, lancé sans autres formes de procès les troupes sous mandat onusien, contre l’armée la plus riche, la plus solide et la plus équipée de toute l’Afrique. L’ONU est venue à bout de l’armée de Kadhafi, combien plus le pourra-t-elle contre ceux qui n’ont fait que voler quelques armes chez lui ? Deux à trois choses commandent à ce manque de volonté de Ban Ki Moon
Le premier est que les pays réticents à une intervention militaire dont l’Algérie ont les moyens et les ont utilisé pour imposer leur vision d’un attentisme, qui arrange leurs intérêts propres, à un Romano Prodi qui n’a d’autres liens avec le sahel que le salaire qu’on lui paye pour une mission qui ne l’enthousiasme guère.
Le second est que la voix des populations autochtones des zones occupées n’est hélas pas entendue. Leurs souffrances ne sont connues dans leur réalité que des seuls maliens.
Le troisième est de voir toutes les parties suffisamment affaiblies pour accepter n’importe quelle patate qu’on leur mettra entre les mains.
De tous points de vue cette attitude des Nations Unies et inhumaine dans la mesure où elle ignore le dimensions humaines et humanitaires de l’intervention. Libérez le territoire peut attendre 2013, mais combien libérer les populations et soulager leurs souffrances nécessite toutes actions urgentes dont l’ONU est capable quand il s’agit d’un puits de pétrole à préserver mais qui disparaît tant que ce sont des pauvres hères qui croupissent sous les tortures quotidienne de fous sans foi ni loi.
Les dernières déclarations de Romano Prodi ne rassurent guère les maliens si tant était leur but. En toute vraisemblance elles sont destinées aux soutiens des groupes armés, à leurs mentors et à leurs défenseurs, qui ont du sauter de joie de voir le châtiment contre leurs protégés retardé, et, la découverte de leurs propres manigances, renvoyée à plus tard.