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Mali: une délégation du MNLA sera reçue jeudi au Quai d`Orsay (ministère)
Publié le jeudi 22 novembre 2012  |  AFP


Première
© AFP
Première rencontre de la rébellion malienne du MNLA avec le médiateur Compaoré
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (R), leader d`une équipe du Mouvement de libération nationale de l`Azawad (MNLA) parle a un meeting avec les délégués touareg Ibrahim Ag Mohamed rebelles Asseley (C) et Hassane Ag Mehdy (L) à Ouagadougou


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PARIS, Une délégation de rebelles touareg du MNLA sera reçue jeudi après-midi à Paris au ministère des Affaires étrangères dans le cadre de la résolution du conflit dans le nord du Mali occupé par des groupes islamistes armés, a annoncé le porte-parole du Quai d`Orsay Philippe Lalliot.

Cette rencontre officielle avec des "hauts fonctionnaires" du ministère aura lieu à la demande du Mouvement national pour la libération de l`Azawad (MNLA) dont une délégation est arrivée mercredi dans la capitale française, a précisé M. Lalliot lors d`un point de presse.

Elle survient alors que Paris est en pointe dans les préparatifs d`une force armée internationale - composée de soldats africains et soutenue par les Occidentaux - devant intervenir avec l`aval de l`ONU dans le nord du Mali pour en chasser les groupes armés islamistes.

Ces groupes, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) contrôlent totalement la partie nord du Mali depuis la fin juin, après en avoir chassé les touareg du MNLA.

Le MNLA s`est jusqu`ici opposé au déploiement d`une force internationale, assurant être en mesure de "faire le travail" lui-même, avec l`appui logistique des occidentaux.

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a indiqué jeudi matin que l`ONU allait "donner son feu vert début décembre" à une intervention armée dans le nord du Mali. Mais, a-t-il rappelé, "il faut d`abord reconstituer les forces maliennes et que les pays voisins fournissent des éléments. C`est une affaire qui relève d`abord des Africains".

Selon Philippe Lalliot, "le dialogue que soutient la communauté internationale ne peut être envisagé qu`avec les groupes qui renoncent à la violence et acceptent l`intégrité territoriale du Mali".

"L`établissement d`un dialogue entre les autorités de Bamako et les groupes non-terroristes du Nord Mali est urgent, au moment où le Conseil de Sécurité des Nations unies, à la demande de l`Union africaine, s`apprête à autoriser le déploiement d`une force africaine", a déclaré le porte-parole français.

"Cette rencontre sera pour nous l`occasion de rappeler au MNLA la part d`effort qu`il doit effectuer, en renonçant à sa revendication d`indépendance, pour que la paix soit durablement rétablie au Mali", a-t-il ajouté.

Le MNLA et le groupe islamiste armé Ansar Dine ont fait vendredi une offre de dialogue à Bamako pour sortir de la crise.

Alors que le MNLA plaide désormais pour une "autodétermination" du nord du Mali, Ansar Dine a de son côté fait d`importantes concessions, annonçant notamment renoncer à imposer dans tout le Mali la charia (loi islamique) - que les islamistes armés appliquent avec une extrême rigueur -, sauf dans son fief du Kidal (nord-est).

cr-alc/bg

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