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Spéculation foncière à Baco-djicoroni Sud-Golfe ACI : Vers un violent bras de fer entre l’ACI et la Mairie de la commune V: Le petit marché du golfe vendu
Publié le samedi 24 novembre 2012  |  le phenix




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La fin de l’année 2012 promet de belles et violentes empoignades en perspective entre les braves populations de Baco-djicoroni Golfe, précisément les usagers du petit marché Ramatoulilahi (quartier dit Wahabite) et l’Agence de cession immobilière, plus connu sous le nom d’ACI.

La raison tient pourtant en peu de mots. En effet c’est par un courrier en date du 21 septembre dernier et adressée au gouverneur du district de Bamako, que cette agence sollicitait de celui-ci , l’obtention d’un ordre de démolition des hangars installés sur la parcelle nO 403, objet du TF n° 23338CV, propriété de Monsieur Bello Ben Mohamed obtenue ( tenez -vous bien !) grâce à une hallucinante une vente aux enchères en 2010. La même agence reviendra encore à la charge à travers une nouvelle demande, en date du 30 octobre dernier, mais en y précisant cette fois-ci ,que la direction générale de l’ACI a demandé un moratoire de deux mois à l’acquéreur suite à la lettre n° 452/MCV du Maire de la communeV du district de Bamako, dont l’objet porte sur ce moratoire, mais compte tenu de la sensibilité de la question, l’ACI a entrepris depuis janvier 2012, des démarches auprès de la mairie pour des dispositions à prendre afin de mettre la propriétaire de la parcelle dans ses droits. L’acquéreur a donné son accord pour la suspension de deux mois, mais passé ce délai l’ACI se verra dans l’obligation de démolit les hangars.

Notre enquête effectué dans les locaux de la mairie nous a cependant révélé qu’il y existe déjà un vif et réel porte à faux entre l’ACI et la mairie de la communeV autour de ce brûlant dossier , qui menace sérieusement d’embraser dans quelques jours ( si rien n’est fait ) une bonne partie de la commune . Et contrairement à certaines allégations que l’on entend ici et là , c’est plutôt l’ACI qui devrait avoir des soucis à se faire , pour la simple raison qu’elle est fortement suspectée ( preuves à l’appui) , d’avoir vendu à un particulier une parcelle réservée dans le plan initial de lotissement de ce quartier à un centre de santé communautaire .Dans le jargon des élus municipaux cela s’appelle bien un équipement collectif ,dont la gestion ne peut relever d’aucune autre entité en dehors de la mairie .Et si par extraordinaire il se trouverait que l’ACI a changé la « vocation » de la parcelle avant de la céder irrégulièrement à cet acquéreur, elle ne peut le faire qu’en commun accord avec les autorités municipales. Ce qui n’a jamais été le cas précise-on vigoureusement dans les couloirs de la mairie.

La requête du Maire sème une troublante confusion

En effet, la confusion atteint véritablement son comble à travers le ton et le contenu de ce courrier adressé au président directeur général de l’ACI, par le Maire de la communeV, Boubacar Ba dit Bill , dont nous vous livrons ici son contenu. « Suite à la lettre N° 2378 du 07-08-2012 relative à l’occupation de la parcelle 403par les marchands de Baco-djicorono Fitiribougou, j’ai le plaisir de vous informer que contrairement à ce qui vous a été rapporter la population est venue petit à petit sachant que c’est un équipement collectif avant sa mise en valeur et la mairie a démarré le prélèvement en 2012.Monsieur le Directeur , nous sommes informés de la vente de cet équipement le 07-08-2012à travers votre lettre , ainsi que la sommation de l’huissier le 10-08-2012. Nous avons déjà pris des dispositions pour les faire évacuer dans le marché 406, de ce fait nous vous demandons un délai de 2 mois .Mais pourquoi diable , le Maire emploie-t-il un ton ( si) conciliant, plutôt que de porter plainte contre l’ACI, lorsqu’il reconnait lui-même dans cette requête ayant surtout pour objet « Cessation de l’opération d’huissier», que cet espace visiblement spolié par l’ACI tombe bel et bien dans l’escarcelle de « sa » mairie à cause bien évidemment de sa vocation initiale .

En tout état de cause, dans un nouveau courrier (peut être le dernier ? ) adressé au PDG de l’ACI, l’acquéreur précisait que la date du 10 décembre sera la dernière telle que «vos différents services nous l’ont indiqué .Nous espérons aussi que cette date sera la date butoir. Vous n’êtes pas sans ignorer les multitudes problèmes que nous avons eus depuis l’acquisition de ce terrain et pour ce faire, nous comptons sur vous et sur la mairie de la communeV, pourqu’au lendemain du 10/12/2012, nous puissions débuter nos travaux et allons informer nos banques que le terrain sera libre à la date prévue ». Ce qui n’est pas manifestement l’avis de Fanta et toutes ses marchandes qui écument tous les matins ce petit marché à la recherche de maigres pitances pour leurs familles. Affaire à suivre !

M’Bamakan Dembelé

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