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Transition au Mali : Une convention pour désigner le président de la République
Publié le mardi 15 mai 2012   |  Les Echos


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Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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Le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du CNRDRE, a instruit l’organisation très prochaine d’une convention pour désigner la personne qui va diriger le Mali après les 40 jours de Pr. Dioncounda Traoré, président par intérim. Son mandat prend fin le 22 mai.

Le capitaine Sanogo et les membres du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) ont-ils décidé de se mettre à l’écart de la présidence de la transition du Mali ? Toujours est-il que celle-ci commence le 23 mai après la phase intérimaire de 40 jours de Pr. Dioncounda Traoré.

La réponse, ce sera à l’issue de la convention qui sera incessamment organisée par le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, et présidée par le président de la République, Dioncounda Traoré. La nouvelle de l’organisation de la convention regroupant tous les partis politiques, les Forces vives de la nation a été révélée par le président de la junte lors d’un point de presse hier lundi 14 mai à Kati.

Pour Amadou Haya Sanogo, le CNRDRE, ne sera jamais un problème, mais une solution.

C’est pourquoi, dira-t-il, « dans l’intérêt supérieur de la nation, nous avons décidé de façon désintéressée d’organiser avec le Premier ministre, présidée par le président Dioncounda Traoré avec comme point focal le choix du futur président de la République, l’homme ou la femme de leur choix », a affirmé le capitaine Sanogo. Pour le capitaine, cette solution à la malienne doit être acceptée par toutes les parties prenantes (Ndlr : la junte et la Cédéao n’ont pu s’attendre sur le nom de la personne qui doit diriger la transition).

La Cédéao propose que Dioncounda continue après les 40 jours, ce que les putschistes rejettent. Pour ce faire, le chef de la junte, a demandé aux différents acteurs de faire preuve de « considération, de retenue mais également de sagesse ». Et d’accepter la personne et les autres organes de la transition, excepté le gouvernement qui seront issus de la concertation.

La signification d’une convention, selon M. Sanogo, découle du souci d’éviter que le Mali ne retombe dans une crise précédente dont « les signes annonciateurs se pointent à l’horizon ». Et les négociations avec la Cédéao ? Le capitaine a refusé de parler d’échec. « Les négociations n’ont pas échoué. S’il y a quelques choses qui manque c’est le temps », a-t-il laissé entendre.

La situation des trois régions du Nord a été abordée par le capitaine Sanogo. « Nous attendons que tout cela finisse et aller vers l’urgence qui est le Nord où les populations sont humiliées par des atrocités ». Le capitaine a fait le rappel de l’acte qu’ils ont posé le 22 mars « avec un sentiment patriotique ».

Mais « qu’ils ont le sentiment d’être mal compris ou détestés par certains ». Toutefois, le conférencier a dit rester fermement attaché aux idéaux du CNRDRE. « Personne ne fera le Mali plus que nous-mêmes. Prenons notre avenir en main ».

Amadou Sidibé

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