Lors de sa 496ème session à Addis-Abeba, le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine(Ua) s’est penché sur le processus de paix et de réconciliation en cours au Mali. Dans un document adopté à l’unanimité, le conseil demande au Mnla et à ses acolytes regroupés au sein de la coordination des mouvements armés de l’Azawad-Cma- de paraphé et signé sans délai l’Accord issu du processus d’Alger. Et ce, à l’intérêt des populations qu’elle(Cma) affirme représenter.
En effet, le conseil de sécurité de l’Ua note avec une profonde déception que la coordination des mouvements armés de l’Azawad-Cma-, malgré le caractère équilibré de l’Accord, les compromis acceptés par les autres parties pour la cause de la paix et de la réconciliation et les exhortations de la médiation y compris de la visite effectuée à Kidal le 17 mars 2015, n’a jusqu’à ici pas encore paraphé l’Accord, demande instamment à la Cma, dans l’intérêt supérieur des populations qu’elle affirme représenter, ainsi que, du Mali et de la région du Sahel, de parapher sans délai et de signer l’Accord issu du processus d’Alger. Et tant attendu que toute préoccupation légitime que la Cma soulèverait, sera examinée dans le cadre et de la mise en œuvre de l’Accord et à travers un dialogue continue entre les parties.
Vivement la signature de l’accord en terre malienne
Le conseil de paix et de sécurité de l’Ua se félicite de la conclusion du processus de négociations lancé le 16 juillet 2014 à Alger qui a abouti à l’Accord de paix et de la réconciliation au Mali, lors de la 5ème phase des pourparlers de paix inter-maliens qui ont eu lieu du 17 au 26 février 2015 ; conformément à la feuille de route du 24 juillet 2014. C’est ainsi qu’il entend avec intérêt la signature le l’Accord prévu en terre malienne en avril 2015. Considérant que l’Accord issu du processus d’Alger constitue un compromis équilibré prenant en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties dans le respect scrupuleux de l’unité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Mali, ainsi que, du caractère laïc et la reforme républicaine de l’Etat, le Conseil souligne également que la signature et la mise en œuvre scrupuleuse de l’Accord par toutes les parties maliennes avec l’accompagnement des pays de la sous-région et le soutien des partenaires internationaux permettront de promouvoir plusieurs durablement la paix, la sécurité, la stabilité et la réconciliation au Mali. Aussi, d’accélérer le processus du développement socio-économique des régions du Mali, ainsi que, de renforcer l’efficacité dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnational organisé tant au nord du Mali que dans les régions du sahel en général. Le conseil de sécurité l’Ua facilite en particulier le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour la constante de son engagement en faveur d’une solution pacifique et négocié à la crise. Le conseil de l’Ua exhorte la classe politique et la société civile malienne à apporter leur plein concours à la réalisation des objectifs de l’Accord.
En tout cas, le Mnla et ses alliés signeront ou signeront pas l’Accord issu du processus d’Alger. C’est en tout cas, la question qui taraude les esprits et l’étau commence à se serrer autour de leur coup, tant plus que des voix s’élèvent partout pour les exiger à parapher et signer l’Accord. Après la pression qualifiée par certains d’hypocrisie de la communauté internationale. C’était autour du conseil de sécurité de l’Ua d’appeler la Cma à l’ordre.
Bassaro Touré