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La Cma paraphera, paraphera pas : A quoi joue le pouvoir IBK ?
Publié le lundi 13 avril 2015  |  Le Républicain




Depuis jeudi, c’est une croisade pas élogieuse, à laquelle le peuple malien assiste médusé, et à laquelle se livrent médiation, gouvernement malien et rebelles de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad).
Tout a commencé à se confondre le jeudi dernier (9 avril) quand tout le monde attendait de savoir à quelle sauce les patrons du nord du Mali vont manger les pouvoirs publics maliens et la médiation internationale.
Et c’est à cette heure pile, que l’Etat malien, à travers le Premier ministre Modibo Kéita, convoque la classe politique et la société civile, pour leur dire que la CMA paraphera le document de projet d’accord. Obnubilé par une victoire chimérique, le Premier ministre ajoute à l’adresse de la classe politique, particulièrement l’opposition de se tenir près car la signature de l’accord pourrait intervenir plus tôt qu’on ne le croit.
Il a manqué seulement de dire de tenir les valises prêtes, car « la signature se fera au Mali, mais je ne sais pas dans quelle ville malienne », laisse comprendre le Premier ministre. Le gouvernement malien, assurément, a tiré ses informations de sources crédibles, fiables et proches du dossier, et généralement bien informées, comme le chef de file de la médiation, l’Algérie. Mais les lueurs d’espoir d’aller à Alger, regarder les frères revenus à la raison, parapher le projet d’accord, ne furent que de courte durée.
En moins de 24 heures, elles ont fané comme des roses au soleil, avec le démenti cinglant apporté par la CMA aux allégations gouvernementales.
En effet, un communiqué de Presse de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, fait à Nouakchott, le 10 Avril 2015 et signé de Mossa Ag Attaher, pour la commission de communication de la CMA, tire les verres du nez au Premier ministre et rend perplexes les Maliens sur leur sort, et sur la crédibilité de leurs représentants.
Les Maliens s’interrogent si nos représentants au pouvoir sont dignes de confiance, s’ils peuvent nous dire des contrevérités, nous donner des informations contraires à la réalité et non vérifier, nous rouler dans la farine, comme le feraient exactement « les radios cancan », pour reprendre une expression du président IBK, une flèche lancée contre la presse, qui était venue lui présenter ses vœux de nouvel an.
Ah ! Ça n’arrive donc pas qu’aux autres !
« La Coordination des Mouvements de l’Azawad / CMA informe l’opinion nationale de l’Azawad et l’opinion internationale qu’en réponse à sa lettre du 04 avril 2015 le chef de file de la Médiation, par lettre officielle en date du 06 Avril 2015, l’a informée de l’organisation du paraphe, le 15 Avril 2015 à Alger, de « l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali ».
La CMA, tout en réaffirmant sa disponibilité à donner toutes les chances à l’aboutissement d’un paraphe, réitère, encore une fois, son attachement à la prise en compte des amendements qu’elle a remis à la mission internationale, le 17 mars 2015 à Kidal, amendements qui constituent l’essentiel des revendications de l’AZAWAD. Par conséquent, la CMA, informe qu’elle ne pourra pas parapher « l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali » dans son état actuel et à la date indiquée ».
La CMA remercie vivement la médiation et particulièrement son chef de file pour les efforts inlassables déployés avec dextérité et dévouement depuis bientôt une année, poursuit le communiqué. En même temps elle réaffirme son ferme engagement à poursuivre le dialogue …
En outre, à la même date du 10 avril 2015, à travers une note signée de Ansari Habaye Ag Mohamed, toujours à partir de Nouakchott, la Coordination des cadres de l’Azawad (CCA), met « en garde la coordination des cadres de l’Azawad / CCA, exprime son immense surprise face aux déclarations officielles dans les médias annonçant l’acceptation par la CMA de parapher l’accord d’Alger, le 15 avril 2015.
Face au silence assourdissant de la CMA par rapport à de telles déclarations émanant essentiellement des membres de la médiation et du gouvernement malien, la Coordination des Cadres de l’Azawad urge les responsables des mouvements de l’Azawad à clarifier leur position et à édifier, dans les meilleurs délais, le Peuple de l’Azawad.
La Coordination, qui s’en remet totalement aux résolutions des consultations de Kidal du 12 au 16 mars dernier, met en garde la CMA contre toute tentation de parapher un accord explicitement et publiquement rejeté par le Peuple de l’Azawad et demande à la CMA de démentir les déclarations officielles abondamment relayées par les médias depuis 48 heures ». Sait-on encore à quel Saint se vouer ?
B. Daou
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