Dans les facultés de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) et de pharmacie (FAPH) de l’université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB), les étudiants sont très remontés du fait du non du paiement des bourses et trousseaux au titre de l’année universitaire 2014-201. Pour preuve, le comité Aeem a décrété une grève de 72 heures. Une initiative qui sera reconduite en cas de non résolution du problème.
Initialement prévu pour le 20 avril prochain, le démarrage des examens partiels reste incertain avec la situation qui prévaut aujourd’hui chez nos docteurs et pharmaciens en herbes. Notons par ailleurs qu’en dehors des deux journées de perturbations suite à des altercations entre étudiants, le calendrier académique de l’USTTB n’avait connu aucun retard.
Paul Dembélé, N°1 des étudiants des deux facultés : « Le traitement des bourses et des trousseaux n’est pas la chose la plus facile, nous en sommes conscients. Mais cependant, trop c’est trop. La situation est délicate, nous avons nos parents pour la plupart dans les régions et ces derniers ne peuvent pas trop nous soutenir financièrement. Cependant, il nous faut le plutôt que possible nos bourses et trousseaux. Sans quoi, cela risquerait de jouer sur les partiels qui sont programmés du 20 au 24 avril pour la section médecine et du 27 avril au 02 mai pour la section pharmacie ».
Le secrétaire général du comité Aeem de ladite université nous informe que seuls les nouveaux bacheliers ont eu leurs trousseaux. Avant d’ajouter qu’un mois avant cette grève, ils ont adressé un préavis de grève à tous les niveaux pour signaler dénoncer l’injustice dont ils sont victimes. Malheureusement, aux dires de notre interlocuteur, personne n’a été sensible à leur situation d’où cette grève.
« De la rentrée à nos jours, j’ai passé plusieurs jours sans manger faute de moyens. Mes parents vivent en brousse et n’ont pas assez de moyens pour me soutenir. Mon tuteur, un cousin de ma mère, gagne à peine ce qu’il faut pour les besoins de sa famille. Je sais qu’il a la volonté de m’aider mais les moyens lui manquent. Je n’attends que ma bourse pour pouvoir m’en sortir », a déclaré une jeune étudiante de la 5ème année médecine. Nombreux sont les étudiants qui sont dans la même situation que cette dernière. Il serait donc bien que les uns et les autres accélèrent les choses pour que les examens partiels se tiennent dans les meilleures conditions.
KANTAO Drissa
Institut des Sciences Humaines : Victime de la conjoncture sociopolitique et économique du pays !
Le 8ème conseil d’administration de l’Institut des Sciences Humaines (ISH) s’est ténu, le jeudi 2 avril dernier, au Musée National de Bamako. C’était sous le haut patronage de Me MountagaTall, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.Contre 534 328 000 FCFA en 2014, le budget de l’ISH est passé à 520 328 000 FCFA en 2015.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Tall fera un bilan de ce qui a été fait depuis la dernière session de décembre 2013. Il a été signalé que la crise du nord a lourdement pesé sur les activités de l’ISH en 2013 et 2014. Pour ce qui concerne l’année 2015, la crise économique a également joué sur les activités de la structure. Selon le ministre MountagaTall, le budget de cette année comporte une inscription de 172 000 000 FCFA au titre du Budget Spécial d’Investissement pour la construction du siège de l’Institut des Sciences Humaines. « La remise des clés de ce siège était attendue depuis l’année dernière mais les travaux de finition sont en cours et seront bientôt conclus pour le grand bonheur de nous tous », a-t-il dit. Par ailleurs, il a été signalé que la Coopération française à travers le Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP) a déjà fourni un important lot de matériel à l’ISH dans le cadre du projet pour le soutien aux recherches en sciences sociales et humaines sur le Mali contemporain.
Ayant pour principale mission de mener toutes études et recherches pour le développement et l’approfondissement des sciences sociales, l’Institut des Sciences Humaines (ISH) a été créé en 1962. C’est un établissement public à caractère scientifique et culturel placé sous la tutelle du ministre de la recherche scientifique. Il est organisé en trois départements de recherche, dont un département chargé de la documentation et des publications et un département administration programmation.
« Nous avons des sérieux problèmes de financement de nos projets et cela est assez regrettable car nous avons le potentiel pour mener des recherches approfondies dans plusieurs domaines » a déclaré le Directeur général adjoint de la structure, M. Mamady Dembélé.
KANTAO Drissa
Enseignement supérieur : le Mali dispose d’un Centre Africain d’Excellence et d’un Master en Bio-informatique
L’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (Usttb) a lancé, la semaine dernière, un Master en Bio-informatique. C’était dans le grand amphi de la Faculté des sciences et des techniques (FST), en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Me MountagaTall ; du Recteur de l’Usttb, Professeur Diaman Keïta ; de Michael Tartakovsky, Chef officier et d’information (CIO) du NIAID/NIH (National institue of Allergy and infections diseases) de l’USA et de la représentante de l’Ambassadrice des États-Unis d’Amérique au Mali.
Le Centre Africain d’excellence en Bio-informatique est le tout premier en Afrique de l’ouest. En effet, les défis de la biologie moderne et de la médecine, engendrent de nouveaux besoins à l’interface de l’informatique et des mathématiques comme l’analyse de données complexes de génomique et de prodromique ou la modélisation moléculaire. Avec la disponibilité de différents génomes de l’homme, des pathogènes et des vecteurs des maladies humaines et animales, il est possible de développer des outils performants dans la prévention et le contrôle des maladies transmissibles et non transmissibles.
Dans son intervention, le Recteur de l’USTTB précisera que les étudiants titulaires de ce master auront de bonnes connaissances en génomique, en biologie structurale et moléculaire, en bio-informatique, en algorithmes et informatique. Il rappellera que ce Centre a vu le jour grâce aux efforts conjugués et les engagements entrepris par le NIAID/NIH (National institue of Allergy and infections diseases) de l’USA via Michael Tartakovsky, non moins Chef officier et d’information du NIAID/NIH.
À l’en croire, cette collaboration avait formulé 3 vœux à savoir : la création d’un centre universitaire de recherche clinique, la création d’un centre africain d’excellence en bio-informatique et le développement de la recherche sur les maladies non communicables comme le Cancer.
« Le Master de Bio-informatique qui vous est présenté, est l’un des neuf Masters de la FST mis en place cette année. C’est une formation commune à nos 3 Facultés : FST, Médecine et Pharmacie. Il s’inscrit dans le cadre d’une convention signée entre le NIH et l’Usttb pour la création d’un Centre africain d’excellence en Bio-informatique » a déclaré M. le Recteur Keïta.
Mr Michael Tartakovsky, pour sa part, a exprimé sa satisfaction à l’égard de la réalisation de ce projet. Il a salué l’engagement total du Recteur Keïta et son équipe pour arriver à ce résultat. Ce Centre est le premier du genre en Afrique de l’Ouest et son objectif capital est de former et donner des formations de nouvelle génération a conclu Mr Michael.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Me MountagaTall, a salué l’initiative et réitéré l’engagement de son département pour l’amélioration des conditions d’étude.
Seydou Karamoko KONÉ