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© Autre presse par DR
MNLA (Mouvement National pour la Libération de l`Azawad) |
Le Mouvements national de libération de l’Azawad (MNLA) n’a fait que confirmer le doute des partisans d’un Mali un et indivisible en refusant une fois de plus de tenir son engagement en paraphant l’accord le 15 avril prochain. Ce qui n’a pas été une surprise dans le rang des unionistes qui ont toujours douté de la bonne foi du MNLA à aller à l’extinction du conflit.
Le jeudi dernier, lors d’une rencontre avec des cadres des partis politiques malien, le Premier ministre Modibo Kéita avait informé que les séparatistes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) se sont décidés à parapher l’accord ce 15 avril. Un calendrier que la médiation a fixé avec l’accord des deux parties. Malgré la crédibilité de la source de l’information, des partisans pour l’intégrité territoriale et de la laïcité du Mali doutaient de la bonne foi de la CMA et surtout du MNLA à tenir son engagement.
Ce doute a été confirmé samedi dernier par Moussa Ag Attaher, porte-parole du MNLA, qui a annoncé la volte-face du CMA. « Nous confirmons que les mouvements réunis au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad, la CMA, ont décidé suite à de larges consultations et des échanges de ne pas parapher les documents dits ‘Accord pour la paix et la réconciliation au Mali’ », a-t-il laissé entendre sur RFI.
Selon le porte-parole du MNLA, « le point crucial qui constitue l’épine dorsale des aspirations légitimes du pays de l’Azawad, c’est la réalité du statut politique et juridique de l’Azawad, et ce statut est complètement ignoré dans les documents, alors que ce statut politique demeure le nerf de notre lutte et de notre combat depuis toujours ».
Beaucoup de Maliens s’attendaient à cette réaction de la part des séparatistes du MNLA et alliés, qui trouvent que ces derniers « n’ont jamais tenu leur engagement » depuis le début des conflits en 2011. D’où cette question fréquente à Bamako « quelle scène ils (MNLA et alliés) vont nous faire sortir cette fois-ci ? »
En ce comportement malsain du MNLA et acolytes, certains voient la complicité de la communauté internationale qui, selon eux, chouchoute les groupes armés séparatistes minoritaires au détriment de la majorité du peuple malien qui ne fait souffrir des conséquences de ce conflit qui n’a que trop duré.
La CMA, selon certains, ne veut pas que la situation s’améliore, car elle ne fait rien pour qu’on trouve solution durable, voire définitive à ce conflit inter-malien. Elle garde une position figée.
Youssouf Coulibaly
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