L'ancien otage néerlandais au Mali, Sjaak Rijke, est rentré aux Pays-Bas dans la plus grande discrétion après sa libération lundi par les forces françaises, ont rapporté dimanche les médias
locaux.
M. Rijke est rentré samedi chez lui à Woerden (centre) et ne souhaite pour
le moment pas que soit organisé d'accueil en grande pompe, a indiqué l'agence
de presse ANP, citant la municipalité de Woerden.
L'information a également été rapportée par la télévision régionale RTV
Utrecht, qui cite des sources au sein de la municipalité.
Les forces françaises avaient annoncé lundi la libération de Sjaak Rijke,
captif depuis fin 2011, à l'issue d'une opération des forces spéciales dans
une région désertique de l'extrême nord-est du Mali. Il était aux mains
d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le ministère néerlandais des Affaires étrangères, contacté par l'AFP, n'a
pas souhaité commenter l'information selon laquelle M. Rijke était rentré aux
Pays-Bas.
M. Rijke, âgé d'une cinquantaine d'années, avait fait savoir jeudi qu'il
avait besoin de tranquilité pour se reposer après sa longue captivité. Il
avait demandé aux médias de ne pas le contacter.
"J'espère que tout le monde pourra observer le calme et qu'un accueil en
grande pompe pourra être organisé plus tard", avait dit ce conducteur de
train, cité dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
M. Rijke avait été enlevé à Tombouctou (nord-ouest du Mali) le 25 novembre
2011 par un groupe d'hommes armés sur la terrasse de son hôtel avec plusieurs
autres Occidentaux alors qu'il était en vacances. Sa femme avait réussi à
échapper aux ravisseurs.
Après avoir rencontré mardi le président malien Ibrahim Boubacar Keïta,
Sjaak Rijke et son épouse s'étaient rendus dans un endroit tenu secret. Ils
souhaitaient se "retrouver" avant de rentrer aux Pays-Bas.
Aqmi fait partie des groupes jihadistes ayant contrôlé pendant près de dix
mois entre 2012 et début 2013 le vaste Nord malien, avant d'en être chassés en
grande partie à partir de janvier 2013 par une intervention militaire
internationale toujours en cours, déclenchée à l'initiative de la France.
ndy/st