Finalement c’est le non au paraphe de l’accord qui est retenu, cela
après des jours d’atermoiements entre des mouvements membres de la
CMA. Notre gouvernement, fort de son bon droit et sur la base d’une
information venant du médiateur, avait informé l’opinion nationale du
paraphe le 15 avril par la CMA. A en croire Moussa Ag Attaher, « le
point crucial qui constitue l’épine dorsale des aspirations légitimes
du pays de l’Azawad, c’est la réalité du statut politique et juridique
de l’Azawad, et ce statut est complètement ignoré dans les documents,
alors que ce statut politique demeure le nerf de notre lutte et de
notre combat depuis toujours ». Maintenant que, le fond est touché
après que la CMA a définitivement clarifié sa position, que va faire
la Communauté Internationale (UA- UE et l’ONU) ? Il semblerait que la
CMA, par rapport au paraphe de l’accord, avait eu des injonctions
venant de l’Union Européenne, aussi bien que l’ONU, reconnaissait
toujours le Mali seul et indivisible, et après ce refus, que peut – il
se passer ? Va- t – on encore convoquer le Mali à Alger et pourquoi
cette fois –ci, nous tordre le bras afin que nous acceptions le statut
politique et juridique de l’Azaouad ? Non, nous ne pensons pas que la
Communauté Internationale ira jusque là et que notre gouvernement
avalera la couleuvre.
Par ce refus, la CMA affiche clairement sa position, celle de
l’indépendance ou rien de l’Azawad, et joue à la fois à la
prolongation et à la provocation, sachant pertinemment que le
gouvernement de l’Etat central, n’acceptera jamais d’offrir à l’une de
ces zones de pâturages du nord, un statut politique et juridique.
La Rédaction