L’enlèvement du franco-portugais ou français en début de semaine dans le cercle de Diéma, région de Kayes semble une surprise, loin s’en faut. Tout simplement depuis quelques moments des mouvements seraient en cours de la part des extrémistes pour l’implantation d’une base dans la partie frontalière de la région avec la Mauritanie. Alors, cet enlèvement n’est qu’un avertissement pour nos autorités de sécuriser au mieux toute la zone notamment la voie routière Kayes-Bamako afin de ne pas mordre le doigt dans un proche avenir.
Il ne sert à rien de courir, il faut aller à point, dit un adage. Aujourd’hui les autorités maliennes semblent se focaliser seulement sur le septentrion oubliant le long de la bande sahélo-saharienne. Pourtant, ces bandits armés et leurs complices entendent attaquer sur divers fronts. Dès lors qu’il a été question de les déloger par la force.
Il n’est un secret pour personne que la région de Kayes est la plus grande porte d’entrée de toutes les richesses de notre pays. A travers le Sénégal et la Mauritanie. A cet effet, la sécurité, en toute logique, doit être au plus renforcée. Surtout que notre pays vit des moments très délicats et difficiles.
Alors, à en croire nos sources, l’enlèvement du français n’est que la face cachée de l’iceberg. Car, les services de renseignement auraient été alertés depuis un certain temps de l’imminence d’une attaque quelconque dans cette partie du pays. Nos sources affirment que pour cette raison, des dispositions avaient d’ailleurs été prises et qui devraient rentrer en vigueur à partir du mois de décembre prochain. Il s’agissait, nous dit-on, d’aligner les véhicules de toutes les compagnies circulant sur l’axe Bamako-Kayes et Kayes-Bamako pour les premiers véhicules sortant vers les 3h et 4h du matin appelés dans leur jargon «Express». Aussi ceux qui circulent toute la nuit pour arriver le matin. Il nous a été signifié que ces véhicules devaient être très bien escortés pour éviter des désagréments.
Qu’à cela ne tienne, depuis quelques jours, de sources sécuritaires et civiles, il a été constaté des mouvements sporadiques des hommes du Mujao et d’Aqmi au bord d’une dizaine de véhicules bien armé. Selon nos sources, ils chercheraient à installer une de leur base dans la zone frontalière avec la Mauritanie. Pour qui sait que la Mauritanie n’est pas sur la même longueur d’onde que nous dans la lutte contre les terroristes, il vaut mieux être prudent. Prudence étant mère de sûreté.
Alors, attention à une quelconque attaque dans cette partie du territoire qui doit être protégée à la même enseigne que le septentrion. Puisque dos au mur, ces gens sont aujourd’hui capables de tout. Vigilance ! Vigilance ! Vigilance !