Annoncé par la médiation la semaine dernière, le paraphe de l’accord d’Alger par les récalcitrants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et de leurs acolytes aura lieu aujourd’hui en principe dans la capitale algérienne. Pour empêcher cette signature, le MNLA a organisé hier des manifestations dans plusieurs localités sous son contrôle, dont Ménaka.
Mardi quelques individus se réclamant du MNLA sont descendus dans les rues, pour rejeter l’accord qui sera paraphé par les parties à Alger ce matin. L’organisation de cette marche est un message clair pour but de dire aux représentants du MNLA de ne pas parapher l’accord.
Les populations se posent la question de l’importance de cette marche, car d’après un habitant de Ménaka joint au téléphone « ceux qui marchent ne représentent personne. Ce sont des groupuscules qui disent qu’ils parlent au nom de toute une population. Nous ne nous retrouvons pas dans leur lutte. Ici, tout le monde aspire à la paix et souhaite la fin de cette situation, qui n’a que trop duré ».
Au cours de la marche, les manifestants hostiles au Mali ont investi l’Ecole fondamentale de Ménaka second cycle pendant un bon moment de la journée et porté atteinte à l’intégrité physique d’enseignants et d’élèves.
Selon un autre habitant, c’est la loi du Talion qui prévaut présentement dans cette zone, mais que Ménaka est et restera partie intégrante du Mali.
Y. M. B.
Stagiaire