Après les travaux de la réunion des ministres des Finances de la zone franc, des Comores, de la France, les gouverneurs dans banques centrales et les présidents des institutions régionales, une conférence de presse a été animée par les différents responsables des organismes ci-dessus cités.
Celle-ci a été l’occasion pour le ministre français des Finances de réaffirmer la détermination de son pays à accompagner le continent, notamment la zone franc. La monnaie de cette zone, le CFA se porte aujourd’hui très bien, ce qui écarte toute idée de nouvelle dévaluation.
ans ces premiers mots, Michel Sapin dira que le maintien de la tenue de cette rencontre à Bamako, malgré une situation sécuritaire précaire, était une volonté manifeste des autorités françaises et celles des autres pays participants pour faire échec à ceux qui tentent de semer la terreur et de faire reculer la démocratie. Pour lui, la France et l’Afrique cherchent un développement permettant aux entreprises françaises et africaines de travailler ensemble. « L’Afrique est le continent d’avenir qui va se développer le plus dans les années à venir. C’est donc pour les entreprises françaises des opportunités à saisir, mais à condition qu’elles aillent en mariage avec les entreprises africaines pour l’intérêt des deux parties. Au Mali, l’activité économique reprend de plus belle, des nouveaux contrats sont signés. On espère qu’ils vont aboutir. La France encourage l’investissement dans la zone franc et en particulier au Mali » a souligné Michel Sapin.
Ainsi, dans le cadre du soutien au Mali, il a annoncé que son pays vient d’annuler une dette monétaire du Mali datant de 1984 pour un montant de 65 millions d’euros (43 milliards de FCFA). Il dira que cette décision a été prise à la demande du ministre malien de l’Economie et des finances et après avis favorable de François Hollande. Très comblé par cette annulation, le ministre Mamadou Igor Diarra a salué ce geste de solidarité et d’encouragement de la France envers notre pays. Il a ajouté que ces 43 milliards de FCFA permettront de réorienter les investissements vers les secteurs prioritaires.
Malgré la situation sécuritaire peu favorable dans certains pays de la zone, les premiers responsables de l’UEMOA sont convaincus que l’espace économique accueille de nos jours, un niveau important d’investissements directs étrangers (IDE). C’est le sens des propos du président de la Commission de l’UEMOA, l’ancien Premier ministre sénégalais, Cheick Hadjibou Soumaré.
» Dans la zone, les IDE sont en train de prendre une dimension jamais égalée. Si nous regardons les progrès faits dans le classement doing business par ces pays, on ne peut pas dire qu’il n’y a pas d’efforts pour attirer les IDE. A côté de ces IDE, il y a des partenariats publics-privés avec le soutien de la France et de la BOAD. Aujourd’hui, on peut dire que la zone fait partie des plus dynamiques. Si l’on regarde le cas de la Côte d’Ivoire, un pays post-crise qui est en train d’attirer les IDE » a-t-il conclu.
Youssouf CAMARA