Depuis des semaines, le gouvernement malien et ses alliés de circonstance ont déroulé une campagne (d’intox ?) tous azimuts autour de l’accord d’Alger. Le point culminant de cette campagne qui frôle le folklore a été l’annonce faite, jeudi dernier, par le Premier ministre, Modibo Keïta, aux partis politiques, au sujet du paraphe des rebelles.
En effet, le Pm s’est substitué à la médiation pour donner «la primeur de l’information ». Mal lui en prit. Dès le lendemain, les mouvements armés de Kidal ont multiplié les démentis. Mais le gouvernement malien a persisté dans l’erreur en campant sur sa position : les mouvements parapheront l’accord le 15 avril. Une annonce soutenue par la télévision nationale, où cette « information « a fait l’objet d’un traitement spécial ; dans toutes les langues nationales.
Mais, hier, à Alger, il n’y a pas eu de paraphe. Au contraire, les rebelles ont été conviés par la médiation algérienne à venir exposer «de vives voix » leurs doléances au sujet de l’accord qu’ils ne veulent toujours pas signer en l’état.
Voilà comment la médiation joue avec les autorités maliennes. Comme quoi, l’amateurisme et l’agitation du régime en place risquent de coûter cher au Mali.