Mars dernier, l’Algérie avait mis fin aux tractations en annonçant que les négociations étaient terminées et que même une virgule ne sera changée dans le texte. Cette pression algérienne avait amené le gouvernement et certains groupes armés du Nord à signer l’accord avant de quitter la capitale algérienne. Mais les mouvements se réclamant de l’Azawad ont annoncé qu’ils allaient consulter leur base avant de signer le document.
Depuis, le processus de paix demeure bloqué par ces mouvements indépendantistes qui ont tenu tête à la médiation et à la communauté internationale. En convoquant hier une énième réunions (à la place d’une cérémonie de paraphe), l’Algérie qui avait sonné la fin de la recréation est-elle encore crédible pour conduire les négociations ? S’achemine-t-on vers de nouvelles négociations imposées par les rebelles ? La communauté internationale semble être dans cette logique.
Dans son dernier communiqué sur la situation au Nord du Mali, le Conseil de sécurité de l’ONU a invité les parties à continuer le dialogue. L’Organisation mondiale n’est pas visiblement dans la logique de prendre des sanctions contre les rebelles qui sont loin d’être des innocents. L’insécurité qu’ils entretiennent au Nord du Mali coûte quotidiennement la vie à des populations civiles et des casques bleus. Pourtant, le Conseil de sécurité a tous les pouvoirs d’éviter qu’il y ait davantage de victimes civiles au Mali. Comme c’est arrivé ailleurs en Afrique, il suffit de prendre des sanctions contre les rebelles qui font obstacle à la paix.
Soumaïla T. Diarra