Le décret tant attendu est finalement tombé le lundi 13 avril 2015. Celui-ci convoque enfin les membres du Conseil économique, social et culturel en session extraordinaire en vue de leur installation officielle et surtout la mise en place du bureau de l’institution.
Ce dernier point reste le principal enjeu des travaux de la session inaugurale de cette 5ème mandature de la 8ème institution de la république du Mali. En effet, le prestigieux fauteuil de président du Conseil, jusque-là occupé par Jeamille Bittar, semble très convoité, selon des sources proches de l’institution. Mais, parmi les quatre candidats qui le lorgneraient, Boulkassoum Haïdara semble être le plus attendu. Après avoir perdu aux dernières législatives en commune I, le président intérimaire du RPM (le parti présidentiel) se verra probablement confier les rênes du Cesc. Face à lui, il y a Issa Sidibé, Abdoulaye Amadou Diallo et Cheick Hamala Simpara.
Il faut rappeler qu’au terme de l’article 112 de la Constitution, Le Président et le Vice-président du Cesc sont élus par leurs pairs lors de la séance d’ouverture de la première session pour un mandat de cinq ans. Sont membre de cette institution: les représentants des syndicats, des associations, des groupements socioprofessionnels élus parleurs associations ou groupements d’origine ; les représentants des collectivités désignés par leurs pairs ; les représentants des maliens établis à l’extérieur. Sont membres associés, les cadres supérieurs de l’Etat dans le domaine économique, social et culturel (Art. 110). La presse est représentée, pour cette mandature, par Birama Fall et Daouda Mariko, respectivement patron de l’Association des éditeurs de presse privée (Assep) et de l’Union des radios et télévisions libres (Urtel).
Aucun membre du Conseil ne peut être poursuivi, recherché ou jugé pour des opinions émises par lui lors des séances du Conseil.
ECOLE DE JOURNALISME AU MALI
Le recrutement des enseignants lancé
Dans une correspondance en date du 15 avril 2015, l’administrateur provisoire de l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication informe le président de la Maison de la presse Dramane Aliou Koné que ce projet gouvernemental pourra certainement se combiner avec d’autres initiatives privées pour mieux couvrir un secteur dont l’importance pour le développement national dans ses différentes composantes socioéconomiques, politiques, culturelles, citoyennes se passe de commentaires. Cette démarche de l’administrateur provisoire a pour but de partager avec toute la profession nos soucis en matière de personnes-ressources qualifiées disposées à faire bénéficier l’Ecole de leur expérience en matière d’enseignement. Un comité ad hoc sera mis en place pour apprécier les éventuelles candidatures.
ATTENTION, NOTRE SOCIETE EST EN DANGER !
Contrebande et corruption comment vaincre ces maux ?
Tout comme la contrebande, la corruption est une vieille histoire, tout aussi vieille que la société. Mais son ancienneté n’affecte en rien son actualité, au contraire. Les spécialistes considèrent qu’elle est devenue une composante classique non seulement du crime organisé, mais aussi des milieux d’affaires.
Ces derniers temps, les occasions favorisant la corruption se sont multipliées avec le déclenchement du processus de globalisation économique. L`immense volume financier qu`impliquent les opérations commerciales modernes est, peut-être, le plus important d`entre elles. Cependant, cette grande tentation ne serait rien si, à portée des corrupteurs et des corrompus il n`y avait pas les règles de la démocratie, que les intéressés mettent entièrement à profit. Puis, le manque de matériels affectant une grande partie de la population et qui entretiennent et développent le marché noir un peu partout, font de la corruption une entreprise privée au sein même des structures gouvernementales. Dans l`opinion de la plupart des spécialistes, le phénomène de corruption est difficile à définir.
COMPAGNIE BITTAR TRANS
L’ex-président du Conseil économique social et culturel serait-il en faillite ?
Bittar trans, société de l’enfant prodigue de San, serait-elle en faillite ? La question mérite d’être posée. Car, selon des sources très crédibles, notre opérateur économique et homme politique broie du noir en ce moment. Pour la simple raison que Moctar Théra, le fondateur de la compagnie de transport Binké Transport, est en procès avec Jeamille Bittar. Ce dernier aurait déjà procédé à des saisies au sein de l’entreprise Bittar. Et il nous revient que Bittar aurait déposé le bilan depuis longtemps. Toute chose qui fait dire que l’homme est en faillite et s’apprête à mettre la clé sous le paillasson. Il faut penser à remettre aux travailleurs leurs certificats de travail, ainsi que leurs droits légaux au terme du contrat. Si la société a effectivement mis la clé sous le paillasson à la date indiquée, il en va autrement pour les droits des travailleurs. Si cela devrait arriver, ce serait vraiment dommage pour un opérateur économique qui a fait feu de tout bois au bord du fleuve Djoliba.
ZONE INDUSTRIELLE DE BAMAKO
L’esclavage des temps modernes
Il n’est un secret pour personne que les conditions de travail et de vie des employés de la Zone industrielle de Bamako ressemble à une exploitation humaine ou à un esclavage des temps modernes. Malgré les grèves répétitives des organisations syndicales ou des employés dénonçant les violations flagrantes du cahier des charges portant statuts des travailleurs en République du Mali et le refus catégorique des opérateurs économiques de respecter les contrats et la convention collective, et cela avec la complicité active du gouvernement malien ou du moins des autorités de tutelle notamment le Ministère du travail et des Directions Générales des entreprises au sein de la zone, c’est le statuquo. Par cette passivité et cette indifférence des dirigeants face aux souffrances des compatriotes, ces derniers sont sacrifiés sur l’autel des appétits gloutons d’un groupe mafieux qui verrouille le secteur et s’enrichit illicitement à leur détriment.
La Rédaction