Après avoir procédé à l’arrestation des leaders du coup d’Etat 2012, libéré des djihadistes et apposé sa signature sur le projet d’accord à Alger de partition du Mali, les responsables du Mp22 estiment que le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a trahi le peuple malien en faisant « des concessions criminelles, honteuses et inacceptables ». Par conséquent dans une déclaration lue par son secrétaire à la communication, Mohamed Tabouré, le mouvement demande aux Maliens de rompre avec le régime pour sauver le Mali. « Nous rejetons l’union sacrée derrière IBK et les illusions sur les pourparlers de duperie de paix d’Alger », a demandé le secrétaire général du MP22, Pérignama Sylla lors d’une conférence de presse qu’il a animé, le 15 avril 2015, à la maison de la presse.
Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita n’est pas seulement un mauvais président mais «son régime est le plus pire de tous les régimes du Mali ». C’est la triste conclusion que tire, aujourd’hui, le Mp22 sur la gestion à mi-parcours du président IBK. Pour le secrétaire à la communication du mouvement, IBK et son régime n’ont pas que trahi le peuple malien mais ils représentent en fait la trahison en s’engageant dans des concessions criminelles, honteuses et inacceptables avec des impérialistes dont le seul agenda est de piller économique le Mali tout en entier : son pétrole, son gaz et son uranium. « Les mêmes IBK, Mara et Soumeylou Boubèye ont exécuté les ordres franco-ivoirien de balayer Kati et éradiquer l’armée malienne de tous les patriotes et de toute vision patriotique. Ils se sont couchés pour accepter, huit mois durant, les péripéties de 5 rounds de dialogue avec les jihado-séparatistes et ont poussé la trahison au point de ratifier le 1er mars, sans consultation de qui que ce soit, un prétendu accord de paix et de réconciliation nationale », s’est indigné Mohamed Tabouré. Selon lui, une telle trahison n’apportera jamais une paix durable au Mali. Car à l’en croire le Secrétaire général du Mp22 les Maliens n’ont pas élu IBK pour accepter des barons jihadistes et terroristes au sein de son parti et lever des mandats d’arrêt de la justice malienne contre les élus et chefs de guerre rebelles et assassins d’Aguel hoc. « Notre gouvernement a aussi consenti à reconnaître lâchement l’Azawad alors que le Président IBK répondait pas plus tard qu’hier à Blaise Compaoré : l’Azawad n’existe pas ! », a rappelé P. Sylla. Par conséquent, le secrétaire général du mouvement appelle à un sursaut national qui, selon lui, passe par la guerre de libération nationale et sociale. « Le temps est venu pour tous ceux qui s’illusionnent encore sur ce régime de rompre définitivement avec lui et se convaincre que la vie sûre pour assurer la libération totale du Nord Mali, c’est celle de l’armement du peuple et le réarmement de l’armée nationale», estiment les responsables du Mp22.
Youssouf Z KEITA