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A la Une: toujours l’impasse aux pourparlers d’Alger
Publié le jeudi 16 avril 2015  |  RFI
Réunion
© aBamako.com par FAROUK BATICHE
Réunion d`Alger consacrée à la situation du nord-Mali
Alger, le 16 juin 2014. Six pays du Sahel se sont réunis pour se pencher sur la situation au nord du Mali.




Enième réunion pour la paix au Nord-mali hier à Alger et toujours pas de signature des groupes rebelles réunis au sein de la CMA, la Coordination des mouvements de l’Azawad. Le ton continue de monter dans la presse malienne qui concentre ses critiques ce jeudi en direction de l’Algérie.

Le quotidien malien L’Aube s’interroge : « en convoquant hier cette énième réunion, l’Algérie, qui avait sonné la fin de la recréation, est-elle encore crédible pour conduire les négociations ? S’achemine-t-on vers de nouvelles négociations imposées par les rebelles ? La communauté internationale, soupire le journal, semble être dans cette logique. »

Le 22 Septembre, autre journal malien, hausse le ton : « Alger est sur une pente dangereuse qui pourrait faire glisser le Mali en retardant le processus de paix. Alger est-elle consciente du mauvais coton qu’elle est en train de filer ? Joue-t-elle au pyromane, après avoir consenti d’énormes sacrifices ? En tout cas, son jeu troublant est perturbant, déroutant, incompréhensible. Si Alger entend exercer une véritable pression sur les parties réfractaires pour les contraindre à parapher le document, la division et le débauchage au sein de la CMA ne sont guère les meilleures solutions. »

Et Le 22 Septembre d’accuser l’Algérie de mener un double jeu : « d’où viennent les céréales consommées dans la région de Kidal ? D’où provient le carburant utilisé pour circuler et perpétrer des attaques contre les forces armées maliennes et la MINUSMA ? Quelle ville sert de base arrière aux rebelles et terroristes de l’Adrar des Ifoghas ? A partir de quel pays reçoivent-ils de l’argent à partir de l’étranger ? La vraie pression, estime le quotidien malien, consisterait à leur couper les vivres et les sources de financement. Alger ne le fait pas et envisage une alternative qui compliquera le processus de paix. Alors, qu’on nous montre de la bonne foi, de la sincérité dans le partenariat et la fraternité qui unissent nos deux pays. Bouteflika, le plus Malien des Algériens, est vivement interpellé. »

Ces pourparlers inter-maliens consacrent « l’échec de l’Algérie ! », renchérit L’Aube. « Si le Mali est dans l’impasse aujourd’hui, c’est en partie à cause de manigances orchestrées par l’Algérie. Qui a remué ciel et terre pour être le chef de la médiation internationale entre les groupes armés et l’Etat du Mali. (…) Et c’est un cuisant échec. L’échec de la médiation internationale et de l’Algérie. L’Algérie qui a fait croire au régime d’IBK qu’il avait une certaine influence sur tous les groupes armés du nord. C’était du vent. Pour preuve : la CMA refuse de parapher le projet d’accord. Et c’est l’impasse. »

Pêcheurs en eaux troubles…

Et « pendant qu’on parlemente à Alger, à Gao, on fait monter la poudre » : constat dressé par L’Observateur Paalga au Burkina. En effet, relate le journal, « hier en fin de matinée, trois civils ont été tués au cours d’une attaque-suicide contre le camp des Casques bleus d’Assongo, dans la région de Gao. On y déplore également une quinzaine de blessés dont neuf soldats. Le même jour à Kidal, un commerçant dont la moto a roulé sur un engin explosif a trouvé la mort. Et ce n’est pas tout. A Boni, trois soldats maliens ont été blessés par suite du passage de leur véhicule sur une mine. » Du coup, s’interroge L’Observateur Paalga, « des pêcheurs en eau trouble seraient-ils à l’origine de ces retours de feu à chaque fois que les frères ennemis sont sur le point de siroter le thé de la paix ? (…) Etant donné que, selon plusieurs sources concordantes, le MNLA, figure de proue du CMA, serait en désaccord avec le HUA et le MAA, arrivés à Alger dans l’intention de signer le texte, on n’a pas besoin d’être grand marabout pour deviner d’où est venu ce coup de Jarnac des sables mouvants. »

Le Pays, toujours à Ouaga, fait part de toute sa colère : « Il est temps que la communauté internationale arrête de caresser dans le sens du poil, ces agitateurs intrigants qui tiennent en otage la vie de toute une population et qui la manipulent au gré de leurs calculs machiavéliques. »

Le Pays qui montre du doigt le MNLA… « Le MNLA, à force de tirer sur une corde déjà bien raide, court le risque d’hypothéquer tout le capital de sympathie dont il jouissait auprès de nombre de ses partenaires. (…) Déjà, des voix discordantes commencent à s’élever pour dénoncer l’attitude maximaliste de certains hommes du MNLA, et les déclarations contradictoires qui émanent de ses propres rangs sont peut-être les signes avant-coureurs de son implosion, estime le quotidien burkinabé. Certains membres de la CMA refusent à présent de se laisser mener en bateau par des responsables plutôt égoïstes, qui se servent de la cause de leur peuple pour se faire une notoriété et mieux, une fortune. En tout cas, conclut Le Pays, il n’est pas encore tard pour le MNLA de reconsidérer sa position sinon, c’est un lendemain chargé d’interrogations qu’il prépare pour le peuple du désert. »
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