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Révision de l’accord d’Alger : Le niet de Pierre Buyoya
Publié le vendredi 17 avril 2015  |  Le Tjikan
MISAHEL:
© aBamako.com par mouhamar
MISAHEL: Réunion de haut niveau regroupant les attachés de défense, les conseillers en sécurité
Bamako, le 20 mars 2014. Le siège de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) dans l’ACI 2000 a abrité ce matin une réunion de haut niveau regroupant les attachés de défense, les conseillers en sécurité de plusieurs pays du Sahel dont le Mali.




Le refus par la CMA de parapher l’accord d’Alger n’a pas fini de livrer tous ses secrets. En effet, la coordination à court d’argument a décidé de changer pour la énième fois de fusil d’épaule en approchant le représentant de l’UE, le Major Pierre Buyoya. En médiateur avertit il y a tout simplement opposé une fin de non recevoir en faisant savoir à la CMA que le Rubicon ne doit pas être franchi.

Ces petits aventuriers à la solde des impérialistes n’ont pas à présent compris qu’ils sont devenus des pestiférés. Cela n’était pas la première fois que celui qui a ramené la paix dans son pays, le Burundi est monté au créneau pour faire comprendre aux groupes armés que rien n’empêche de vivre ensemble dans la diversité au Mali. Selon lui, le cas du Burundi était encore plus complexe car, il mettait en avant deux ethnies (Hutues et Tutsies) qui se regardaient en chien de faïence. Lesquelles, par la force de compromis ont compris que la paix est possible.
L’autre qualité que les séparatistes ignorent chez le diplomate Burundais est son attachement et respect à la parole donnée. La preuve, arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat contre le Colonel Jean Baptiste Bagaza, il a cédé le pouvoir à Melchior Ndadaye après sa défaite face à ce dernier à l’issue des élections. Il a mérité la confiance de la communauté internationale, tout simplement à cause du fait que face à la menace de génocide, il a déposé le président par intérim Sylvestre Tinbatunganya, amené le système d’alternance qui a permis le partage de façon pacifique du pouvoir entre tutsies et hutues.

Toutes les cartes de la CMA sont désormais brouillées. Allumés par la compromettante victoire militaire du 21 mai à Kidal sur l’armée malienne, avec la complicité de combattants de Boko Haram qui sont venus en renfort à bord de 17 véhicules et le soutien de combattants d’AQMI alliés du sinistre Iyad Aghali, ils ont voulu reproduire le même scénario, surpris par la contre offensive foudroyante du GATIA, ils ont accepté de retourner à la table des négociations qui ont abouti aux accords d’Alger. C’est cette pilule amère qu’ils ont voulu rendre en utilisant Buyoya comme vomitif.

Mieux, le ministre sénégalais des Affaires Etrangères, Manker Ndiaye en visite au Mali dans le cadre du CILSS a été clair : encourager le séparatisme dans le nord du Mali serait un précédent fâcheux pour le continent. En disant cela, il fait allusion certainement à la situation qui sévit en Casamance, cette riche province sénégalaise qui connaît une rébellion depuis 1983 entretenue par le MFDC de feu l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor.
Du côté du Niger l’inquiétude est encore plus visible depuis que des informations concordantes ont révélé la présence de touaregs nigériens dans les rangs séparatistes maliens. Ces derniers auraient promis aux touaregs du Niger qu’une fois l’autonomie acquise au nord du Mali, ils leur apporteront leur soutien pour que la partie de ce pays qu’ils occupent jouisse de l’autonomie. Même le Faso qui a une composante touareg est sur le qui-vive surtout avec l’enlèvement d’un expatrié roumain sur son sol.

Badou S. Koba
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