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Présidence du Cilss : IBK aura-t-il les coudées franches ?
Publié le vendredi 17 avril 2015  |  Le Zenith Bale
17è
© aBamako.com par A.S
17è Sommet des chefs d`Etats du CILSS.
Bamako, le 15 avril 2015. Les chefs d`Etats du Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel se sont réunis au CICB dans le cadre de leur XVIIè sommet.




Le Comité Permanent Inter-état de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) a tenu sa 17ème conférence des chefs d'état ce mercredi 15 avril au bord du fleuve Djoliba à Bamako au Mali. Sous la présidence du président malien Ibrahim Boubacar Kéïta, ils étaient seulement 4 chefs d'Etat sur 13 à honorer de leur présence. Nouveau président élu par une minorité, IBK aura-t-il les coudées franches ?

Comité permanent Inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel : La deuxième renaissance
Le président Ibrahim Boubacar Kéita a salué la présence de ses pairs à cette session de la conférence du CILSS
Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) a été créé le 12 septembre 1973 à la suite des grandes sécheresses qui ont frappé le Sahel dans les années 70. Il regroupe de nos jours treize (13) États membres dont : 8 États côtiers (Bénin, Côte d’ivoire, Gambie, Guinée Conakry, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal, Togo) ; 4 États enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) et 1 État insulaire (Cap Vert).

Le CILSS mène des travaux qui se répartissent en 5 pôles de services :

Appui à la définition et la mise en œuvre des politiques sectorielles relatives à son mandat :
Le CILSS s’investit principalement sur les politiques suivantes dans l’espace CEDEAO :

– stratégies nationales de sécurité alimentaire

– plans d’action nationaux de lutte contre la désertification

– stratégies nationales pour les énergies domestiques

Il abrite en outre le secrétariat technique du Conseil régional de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et participe à la définition des actions des piliers 1 et 3 du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine du NEPAD.

Formations de base et continues :
Le Centre Régional AGRHYMET a développé un panel complet de formation de courte, moyenne et longue durée au bénéfice principalement des services techniques des états membres :

– formation d’ingénieurs et de techniciens supérieurs en 3 ans dans les domaines suivants :

– agro-météorologie

– protection des cultures

– informatique appliquée

– masters (1 an) sur les sujets suivants :

– gestion concertée des ressources naturelles

– adaptation de l’agriculture au changement climatique (à venir)

– protection durable des cultures (première promotion en 2009)

– formations continues :

– dans le domaine de la sécurité alimentaire

– dans le domaine des systèmes d’information

– dans le domaine de la gestion des ressources naturelles

– formation auprès des services nationaux des pays de la CEDEAO

– sur le montage de systèmes d’information agricole

– sur la lutte contre les ravageurs des cultures

Information
Le CILSS anime depuis plus de 30 ans un dispositif de veille sur la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, destiné à prévoir les récoltes, consolider les bilans alimentaires, suivre les prix et les marchés, identifier les zones à risque alimentaire et informer plus généralement sur les mesures pour faire face aux différentes situations annuelles (de déficit ou d’excédent).

Il met à la disposition des acteurs publics et privés une base de données récapitulant des séries longues sur la production agricole, les précipitations, l’hydrologie.

Enfin, il va mener pour le compte de la CEDEAO la construction de deux systèmes d’information sur l’agriculture et les ressources naturelles en Afrique de l’Ouest : AGRIS (Agricultural information system) et SIVE (système d’information et de veille environnementale).

Les informations produites par le CILSS sont diffusées à travers une série de bulletins et des bases de données tous accessibles en ligne.

Recherche et capitalisation
Le CILSS mène régulièrement des études de fond sur des thèmes liés à la sécurité alimentaire, la gestion des ressources naturelles, les liens entre population et développement.

L’Institut du Sahel à Bamako est spécialisé sur cette fonction. Il a publié récemment des études sur les causes de la malnutrition au Sahel et s’investit cette année sur une série d’études concernant l’aval des filières vivrières.

Le CILSS apporte également son appui scientifique aux études » Sahel » qui renseignent sur les retours sur investissement des actions de gestion des ressources naturelles au Sénégal, Mali, Burkina Faso et Niger.

Enfin, le Centre Agrhymet produit une abondante littérature scientifique tous les ans à travers les mémoires de ses étudiants.

Projets pilotes multi-pays
Le CILSS mène en partenariat avec les Etats, des ONG et des organisations paysannes une série de projets pilotes dont les actions participent à la mise en œuvre des politiques de sécurité alimentaire et environnementales.

Parmi les projets en cours, on citera :

– Le projet PREDAS qui travaille principalement sur le thème du bois énergie.

– Le projet IREMLCD qui appuie près de 40 ONG et OP dans des projets locaux de lutte contre la désertification dans les 9 pays du CILSS.

– Le projet PRS qui en deux phases a installé près de 1170 adductions d’eau potable fonctionnant à l’énergie solaire.

Il va s’investir dans un vaste programme régional de gestion durable des terres et va développer des programmes régionaux sur les thématiques du foncier, de la transhumance, des marchés à bétail ou encore de la pêche continentale.

Le CILSS dispose d’une expertise en conception de projets et programmes qu’il peut mettre à la disposition des Etats et de leurs partenaires.

Cependant, la rencontre de Bamako était plus sécuritaire, le Mali, le Niger, la Mauritanie et à la moindre mesure tous les états membres étant sous l’emprise des terroristes. Alors, la 17ème conférence devait avoir la grande affluence. Malheureusement, le Mali a été boudé. C’est le moins que l’on puisse dire. Par cette action, le président malien qui entend faire mieux que son prédécesseur Idriss Deby Itno du Tchad aura du pain sur la planche. Puisqu’il n’a pas bénéficié dès sa prise de fonction du grand engouement. Même s’il entend offrir un siège à l’organisation au Mali.

En outre, ce désaveu tire sa source du manque de communication. Au Mali, désormais tout est clanisé. Toutes les gestions sont patrimoniales, partisanes, familiales. D’où depuis un certain temps, les résultats escomptés ne seront jamais atteints. Alors, au président IBK de descendre sur terre si réellement il entend réunir tous les Maliens pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens.

Boubacar DABO
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