La coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) n’a toujours pas paraphé l’accord de paix. Mercredi, la médiation s'est réunie et en coulisse les diplomates ont délivré un message clair aux groupes rebelles du Nord : c'est le moment de s'engager.
A Bamako, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita a profité du 17e sommet du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel(CILSS) tenu le mercredi dernier, pour appeler les groupes rebelles à accepter l’accord de paix discuté en Algérie.
La médiation au complet s’est réunie, ce mercredi, à Alger pour analyser les chances d’un paraphe de l’accord de paix par la CMA. Des chances évaluées plutôt avec optimisme. Malgré les tergiversations de ces derniers jours, la médiation dit ne pas perdre espoir de convaincre les plus récalcitrants à aller de l’avant.
Pour les partenaires internationaux du Mali, ce texte reste, malgré toutes les critiques, un bon compromis dans lequel les deux parties peuvent trouver leur compte. Pour calmer les craintes des groupes armés qui s’inquiètent du manque de garantie dans la mise en œuvre de l’accord, la médiation souligne que pour la première fois dans ce dossier c’est toute la communauté internationale qui s’implique.
Lors des accords passés de Tamanrasset ou d’Alger de 2006, l’Algérie était seul médiateur. « Cette fois, ce sont les Nations unies qui sont les garants de la paix », a confié un diplomate européen à rfi.
Reste un argument ultime, jusque-là évoqué en filigrane : c’est la menace de sanctions internationales qui pourraient toucher le cas échéant ceux qui rejetteraient toute idée de paix. On parle d’interdiction de voyager… Mais à Alger, tout le monde espère encore ne pas en arriver là.
Une dizaine de chefs d’Etat, Premiers ministres et ministres ouest-africains étaient réunis, mercredi, à Bamako pour le 17e sommet du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS). Une occasion que le président IBK a saisie pour appeler les groupes rebelles à accepter l’accord de paix discuté en Algérie.
Il nous est revenu d’ailleurs que le président de la République qui prend mal la tournure prise par le processus de sortie de crise avait dans un premier temps, refusé d’envoyer des représentants. Il avait posé comme condition préalable le paraphe de la CMA sur l’accord. Mais selon une source occidentale bien informée citée par Jeune Afrique, IBK a finalement accepté de mandater à la dernière minute une équipe gouvernementale à Alger.
En attendant, les tractations se poursuivent dans les coulisses afin de ramener les mouvements de la coordination à être sur la même longueur d’onde avant le paraphe du document.
Fombus