Les représentants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) sont à Alger depuis mercredi pour la poursuite des tractations autour de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, mais aucune solution ne semblerait pointer à l’horizon. Alors que des informations (rumeurs ?) se font de plus en plus insistantes sur une éventuelle signature de cet accord par le Haut-Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), un des trois membres de la CMA, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) se montrent intransigeants. Le MNLA et le MAA, au risque d’être isolés, sont déterminés à introduire dans le texte de l’accord d’Alger les points relatifs au statut politique de l’Azawad.
Cette revendication est, officiellement, à la source du refus de la CMA de parapher ce document, signé par le gouvernement malien et les mouvements de la Plateforme, le premier mai 2015. Saisissant l’occasion du 17e Sommet du Comité permanent inter-États de lutte contre sécheresse dans le Sahel à Bamako, le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a appelé, une nouvelle fois, la CMA à parapher l’accord d’Alger, contre toute attente, pour un retour à la paix du nord du pays, gravement infecté par la présence des groupes terroristes islamistes et des contrebandiers. Face au refus de la CMA d’apposer sa signature, la médiation internationale, à sa tête l’Algérie, n’a pas perdu espoir, même si l’ONU a fait usage de menaces de sanctions à l’encontre des membres de la Coordination. Des menaces, somme toute faites, qui n’ont eu aucun effet sur le MNLA et ses alliés.
L. M.