L'Algérie a, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères Abdelaziz Benali Cherif, estimé vendredi que l'attentat suicide perpétré mercredi contre une base militaire de l'ONU près de Gao "montre une fois de plus que la situation au nord du Mali reste fragile".
En condamnant "avec force" cette attaque "lâche", le responsable algérien a exprimé la solidarité de son pays avec les familles des victimes, les gouvernements et les peuples nigériens et maliens, précise-t-on dans un communiqué.
Selon le chef de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) Mongi Hamdi, ''un véhicule suicide a explosé à l'entrée du camp de la Minusma à Ansongo (près de Gao)".
L'attaque a fait neuf blessés, dont deux grièvement atteints, "parmi les Casques bleus du contingent du Niger" et "provoqué la mort d'au moins trois civils", sept autres étant blessés, a précisé un communiqué de la Minusma.
La Minusma compte actuellement quelque 11 000 hommes sur le terrain, dont près de 10 000 militaires et policiers. 40 Casques bleus ont tués depuis son déploiement en juillet 2013.
Début mars, un accord de paix entre le gouvernement du Mali et des groupes armés du nord a été paraphé à Alger. Cependant, les groupes Touaregs de l'Azawad ont refusé d'adhérer à l'accord.
Dans ce contexte, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a exprimé mardi dernier son "espoir" de voir toutes les parties maliennes saisir la "chance historique" et travailler de "bonne foi" à la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, paraphé à Alger.