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L'Indépendant N° 3151 du 26/11/2012

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La COPAM et l’alliance IBK-Mali-2012 en meeting samedi : IBK et ses alliés pactisent avec les pro-putschistes d’Oumar Mariko
Publié le lundi 26 novembre 2012  |  L'Indépendant


Meeting
© aBamako.com par as
Meeting de la COPAM
24/11/2012. Bamako. Stade Modibo Keita.


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Si le leader du RPM et mentor de l’alliance IBK-Mali 2012, l’honorable Ibrahim Boubacar Kéita a brillé par son absence au meeting, ses principaux lieutenants ont quasiment tendu la perche aux principaux responsables de la COPAM d’emboucher la trompette de la dénonciation de la CEDEAO, du FDR, du président de la République par intérim et aussi du Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Pour Dr Oumar Mariko, qui a présidé finalement la rencontre, et Pr Younouss Hamèye Dicko, « les concertations nationales sont obligatoires et doivent être souveraines. Les trafiquants de drogue du FDR, les voleurs, les corrompus, les enfants gâtés, les enfants pourris du FDR et leurs alliés de la CEDEAO ne pourront pas empêcher leur tenue « . Zoom sur un meeting qui n’a pas mobilisé comme on pourrait s’y attendre.

Le meeting était censé organisé par l’Alliance IBK-Mali 2012 qui y a associé d’autres forces vives comme la COPAM et des associations dont l’AEEM. Le charismatique président du Rassemblement pour le Mali (RPM), le principal parti de l’alliance, l’honorable Ibrahim Boubacar Kéita alias IBK serait absent du pays (en mission en France selon certains responsables). Naturellement, c’est le discours de la COPAM qui a porté haut lors de cette manifestation.

L’intervention du porte-parole de l’Alliance IBK 2012 ayant quasiment été inaudible. Amadou Soulalé du parti FAMA, puisqu’il s’agit de lui, s’est borné à lancer des appels. Des appels, a-t-il précisé, pas pour insulter ou pour dénigrer qui que ce soit. A l’armée nationale, il a demandé un engagement à libérer le Nord dans les meilleurs délais tout en sollicitant de chaque Malien « des souscriptions volontaires » pour venir en aide à la grande muette. Aide à apporter au ministre de la Défense. Il a rendu un hommage particulier au Capitaine Amadou Haya Sanogo.

Aux forces vives et au peuple malien, M Soulalé a plaidé pour une union sacrée : se donner la main sans considération de coloration politique, d’ethnie ou de religion pour sauver le Mali. Cette union passera par ce que Boubacar Touré appelle « la domestication du débat politique « . Laquelle ne se concrétisera qu’à travers le cadre des concertations nationales. Ce n’est pas, a-t-il souligné, à la CEDEAO ou dans la rue que les problèmes du Mali vont être discutés. C’est aux Maliens de le faire entre eux.

Pour Mohamed Tabouré, le communicateur en chef de la COPAM, «on ne peut pas raser la tête de quelqu’un en son absence». Mais, a-t-il laissé entendre, ceux qui ont mis le pays dans ce état de déliquescence rencontreront les vrais patriotes sur leur chemin. «Ils ne pourront pas faire ce qu’ils veulent. Ils ne pourront pas le faire», a-t-il martelé à loisir.

Le porte-parole des chasseurs et celui de l’AEEM, Ibrahim Traoré, le jeune qui a été victime d’une agression dans la foulée des violences post-putsch ont tous pris la parole pour exprimer leur foi en un Mali nouveau.

C’est le Pr Younouss Hamèye Dicko et Dr Oumar Mariko de la COPAM qui ont été les grands orateurs de cet après-midi. Le premier, en tant que président de la coordination des forces patriotiques du Mali (COPAM), avec à ses côtés Mohamed Tabouré, Dr Rokia Sanogo, Dr Bokary Diallo, a fustigé la CEDEAO dans ses actions au chevet du Mali. « La COPAM demande à la CEDEAO de se mettre en retrait par rapport à la crise malienne. Elle demande à l’armée nationale d’engager la libération de notre pays… « , a-t-il déclaré. Il n’a pas manqué de décocher quelques flèches en direction du FDR, le front anti-putsch. Ses membres sont qualifiés d’enfants gâtés, d’enfants pourris, de corrompus, alliés de la CEDEAO, de la France, d’une Europe. Le bouillant Secrétaire général du parti SADI, leader incontesté du mouvement populaire du 22 mars (MP 22) a souligné pour sa part que le coup d’Etat du 22 mars 2012 est une chance pour le Mali. Une chance dont il faut tirer profit. Il a ensuite haussé le ton en traitant le président de la République et le Premier ministre d’incompétents et de corrompus, incapables de sortir le pays de la situation actuelle. « Les concertations nationales sont obligatoires et elles doivent être souveraines pour permettre au pays de se doter d’institutions fortes… Les trafiquants de drogues du FDR, les exploitants des réseaux de preneurs d’otages ne pourront pas faire de ce pays ce qu’ils veulent « , a-t-il martelé. Des propos qui ne semblent pas être conformes aux positions du RPM et de ses alliés, précédemment membres du FDR. Avant de quitter ce regroupement politique. Par ce meeting, certains observateurs ont conclu que des masques commencent à tomber.

En tout cas, l’Alliance IBK 2012 et la COPAM ont tous vigoureusement protesté contre le report de la date des concertations nationales au 10, 11 et 12 décembre prochains. Le président intérimaire a été accusé de tout faire pour satisfaire les «caprices» de ses alliés du FDR.

Bruno D SEGBEDJI

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