L’Algérie, qui conduit la médiation internationale sur le conflit au nord-Mali, a convié les protagonistes à une cérémonie de signature d’un accord de paix prévue à Bamako le 15 mai prochain.
Le chef de l’opposition malienne, Soumaila Cissé, a dit à l’un des correspondants de la BBC au Mali que la médiation internationale est conduite dans la précipitation.
"Maintenant, on a annoncé une signature pour le 15 mai, alors qu’il a été impossible d’avoir un paraphe dès maintenant. Cela n’augure rien de bon. Les dates sont très serrées. Les concepts sont contestés, comme celui de l’Azawad. Ce sont vraiment des germes de difficultés pour demain", a déclaré Cissé.
"Je pense que tout cela aurait pu être mis sur la table et analysé, avant qu’on n'en arrive là", a-t-il ajouté.
Il est temps de se ressaisir
Soumaila Cissé pense qu’il faut "demander au président de la République de tenir une grande rencontre, pour qu’on puisse débattre très sereinement de la situation".
"Nous sommes aujourd’hui dans l’impasse. Le gouvernement le sait. L’opposition le sait. La société malienne le sait. Nous ne savons plus où nous allons", a-t-il soutenu.
"L’insécurité est grandissante dans le nord du pays. On ne peut pas continuer à accepter cette situation. Nous risquons d’aller vers le chaos. Il est temps que le gouvernement et le président de la République puissent se ressaisir", a insisté le chef de l’opposition.
La Coordination des mouvements de l'Azawad, qui réunit des membres de la rébellion du nord, n'a pas souhaité réagir pour le moment à l'invitation faite par la médiation internationale.
Par BBC Afrique
Source: BBC Afrique