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Situation sociopolitique au Mali : Le Capitaine Sanogo seul face à son destin
Publié le mardi 15 mai 2012   |  Le Combat


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© Getty Images
Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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Le vendredi 11 mai, les Etats-Unis ont exprimé leur « profonde inquiétude » à propos de la détérioration de la situation politique au Mali et ont donc appelé à la démission du leader de la junte et au retour au règne civil complet. Cet appel des Etats Unis intervient au moment même où les deux médiateurs de la CEDEAO, les ministres Djibril Bassolé et Adama Bictogo, ont failli quitter Bamako sur un constat d’échec n’eut été l’intervention du Premier ministre Cheick Modibo Diarra et du Médiateur de la République Django Sissoko.

«L’ingérence continue de la CNRDRE dans le gouvernement a miné la démocratie au Mali, a conduit à la partition de facto du pays et a compromis la capacité du pays de répondre à une crise humanitaire dans le Nord du Mali », a indiqué la porte-parole du Département d’Etat américain, Mme Victoria Nuland avant de demander au leader de la junte, le Capitaine Sanogo, et aux membres du CNRDRE de démissionner. Et Mme Nuland ; d’ajouter : « Nous tenons directement le CNRDRE responsable pour les souffrances croissantes du peuple malien…Les militaires doivent démissionner complètement afin de laisser à l’administration intérimaire dirigée par le Président Dioncounda Traoré et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra gouverner librement et organiser des élections présidentielles le plus rapidement possible ».Tout en se référant à l’interdiction sur les voyages imposés au début du mois dernier à l’encontre de la junte et du gouvernement malien, la porte-parole des Etats Unis a indiqué : « Un gouvernement fort, stable et démocratique au Mali est essentiel pour que le pays puisse faire face avec succès à ses multiples défis économiques, sociaux et sécuritaires. Les Etats-Unis vont maintenir leurs sanctions contre le Capitaine Sanogo et d’autres leaders du CNRDRE, ainsi que le gouvernement malien, jusqu’à ce que la junte militaire démissionne et que la démocratie se restaure au Mali ».

Dioncounda a pris fonction le 12 avril pour un mandat de 40 jours, selon un accord conclu avec la junte. Toutefois, les dirigeants ouest-africains ont déclaré, le mois dernier, que M. Traoré devait rester à son poste pour un an afin de superviser le retour à un régime civil : une idée qui a été rejetée par la junte qui a continué à dominer l’actualité nationale en procédant à des arrestations de plusieurs anciens officiels liés au Président déchu. Au moment où les ministres médiateurs dans la crise malienne ont senti la détermination des militaires à ne pas lâcher prise, ils ont décidé de regagner leurs pays pour faire le point de la situation à leurs Chefs d’Etat respectifs. Mais l’intervention du Premier ministre et du Médiateur de la République ont permis à ces derniers de poursuivre les discussions avec la junte. Mais ce qui est aujourd’hui sûr, c’est que cette junte tient coûte et coûte à prendre les commandes du navire Mali pour assurer la Transition. Sinon comprendre l’entêtement du Capitaine Sanogo à récuser la durée de la Transition d’un an proposé par les Chefs d’Etat du bloc sous-régional ?

Paul N’guessan

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