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L'Essor N° 17320 du 26/11/2012

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Audience à la présidence : la médiation Burkinabè propose des contacts préliminaires avec le MNLA et Ançardine
Publié le lundi 26 novembre 2012  |  L'Essor


Des
© AFP
Des émissaires ouest-africains à Bamako pour dialoguer avec l`ex-junte
Djibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso et Adama Bictogo, ministre ivoirien de l`Intégration africaine


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Le Président de la république par intérim, Dioncounda Traoré, a accordé une longue audience vendredi, à son domicile, au ministre des Affaires Etrangères burkinabè, Djibril Bassolé, qui était porteur d’un message du médiateur Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso.
« Ce message est relatif à la médiation que les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont confié au président Blaise Compaoré, après avoir procédé à un certain nombre de contacts avec les groupes armés maliens, notamment touareg – Ançardine et le Mnla. Le président a souhaité faire des propositions à son homologue malien », a expliqué Djibril Bassolé à sa sortie d’audience.
Quelles sont ces propositions contenues dans la lettre remise main à main au chef de l’Etat ? Djibril Bassolé, « sans entrer dans les détails », répondra qu’il s’agit essentiellement de « la nomination d’une délégation qui pourrait procéder à des consultations préliminaires avec ces groupes armés qui ont manifesté leur disponibilité et leur engagement à rentrer dans un processus de dialogue politique ».
« Au début du mois prochain, la délégation pourrait avoir ces échanges qui permettront de définir les modalités des futures négociations tant nécessaires », a précisé l’émissaire burkinabè. Djibril Bassolé a assuré que le processus de déploiement et d’intervention militaire est maintenu et que « le dialogue, en rien, n’exclut le déploiement militaire » parce que « la nature des menaces auxquelles nous sommes confrontées exige l’usage de la force à un moment ou à un autre ». Le but du dialogue, poursuit-il, est tout simplement de créer les conditions favorables à cet usage de la force.

Interrogé sur l’opportunité d’un processus de dialogue avec les groupes armés, le ministre burkinabè a réagi : « même au Burkina Faso, ne parlons pas des Maliens, la médiation que conduit le président Compaoré n’est pas bien comprise par certains. Ne pensons pas que cette médiation est de trop : nous avons des convictions et nous souhaitons atteindre des résultats pour une stabilisation et un règlement définitif de la crise ».
Pour Djibril Bassolé, il faut les écouter les critiques car « ce n’est pas pour une critique formulée qu’il faut abandonner ». Le patron de la diplomatie burkinabè s’est montré convaincu qu’ « une paix durable a besoin d’une approche politique aussi bien qu’elle a besoin d’une approche militaire ».

A. M. CISSE

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