L’opération d’approvisionnement en intrants agricoles pour la campagne 2015-2016 a été menée de main maître par l’UN-Scpc/Ohvn/Cmdt que préside Bakary Togola, le président de l’Apcam.
Les marchés ont été attribués à des fournisseurs locaux qui ont fait leurs preuves en la matière, à l’image du groupe Toguna Agro industries. Une société bien connue du pays, nouvellement venue dans la fourniture d’engrais, a été purement et simplement écartée de la course parce qu’elle est impliquée dans une affaire de surfacturation de 3 milliards de FCFA dans l’Initiative Riz, saison 2010-2011, à Kati. En plus, pour la campagne passée, elle a livré de l’engrais de très mauvaise qualité. Irrité par cette mise à l’écart, pourtant justifiée, le président directeur général de cette société et son fils ont entrepris une opération de démoralisation des agriculteurs, ponctuée d’une vaste campagne de dénigrement du président de l’Apcam, Bakary Togola, du ministre du développement rural, Bocary Tréta et du Pdg de Toguna Agro industries, Seydou Nantoumé. Les raisons de cette cabale !
Depuis trois ans maintenant, le président de l’Apcam, Bakary Togola, s’est investi corps et âme dans la sauvegarde des intérêts des cotonculteurs et des agriculteurs à travers notamment le contrôle de qualité des engrais commercialisés. Son principal souci, c’est d’abord d’augmenter le rendement des récoltes ; ensuite de protéger les paysans contre les déficiences en éléments nutritifs, la contrefaçon, les fausses déclarations, et les déficits en poids.
Ainsi, le contrôle concerne aussi bien les analyses chimiques que les analyses physiques.
Concrètement, c’est la direction nationale de l’Agriculture qui procède aux différents prélèvements des échantillons partout où les fournisseurs en intrants sont implantés ou installés. Ces échantillons sont divisés entre trois catégories de structures de contrôle afin de diversifier les contrôles.
Une partie est donnée à l’Ier (Institut d’économie rural) qui effectue ses analyses sur place dans son laboratoire.
La deuxième tranche va aux fournisseurs eux-mêmes qui optent pour le pays ou le continent de leur choix pour faire leurs analyses.
Enfin, la dernière part revient au Gie UN-Scpc/Ohvn/Cmdt.
Pour la campagne en cours, les analyses ont été faites au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en France, en Turquie, aux Etats-Unis etc.
Après cette phase, il est procédé à une comparaison de tous les résultats des différentes analyses pour dégager la qualité des produits par rapport à la norme.
Cette année, le processus a été exécuté normalement, et a été essentiellement financé par Bakary Togola, de la phase de prélèvement jusqu’aux analyses.
Et, c’est le président de l’UN-Scpc/Ohvn/Cmdt, Bakary Togola en personne qui a porté les résultats des analyses à la connaissance des fournisseurs. C’était à la faveur d’une récente réunion tenue au département du développement rural et présidée par le ministre Tréta.
Au cours de cette rencontre, il a été révélé que les résultats n’étaient pas totalement satisfaisants, car environ 40% des engrais ne répondaient pas aux normes. Cependant, la situation n’est pas aussi alarmante jusqu’à compromettre la campagne agricole et cotonnière 2015-2016.
Mais, coup de théâtre ! Un opérateur économique connu de la place, saute sur l’occasion et alerte, s’il n’alarme la nation en distillant l’information qu’il y a péril sur la campagne agricole 2015-2016. Il va plus loin en diffamant le président de l’Apcam et le ministre du développement rural, ainsi que le Pdg de Toguna Agro industries. Bakary Togola et Bocary Tréta sont pointés du doigt d’avoir touché des pots de vins pour l’éliminer de la compétition. Alors que, se vante-t-il, s’il était retenu, il aurait fourni de l’engrais de qualité. Or, convient-il de rappeler avant de revenir sur les raisons de son éviction, que cet opérateur a livré la plus mauvaise qualité d’engrais l’an passé, lors de la campagne 2014-2015.
Pourquoi ce fournisseur n’a pas été retenu cette année ?
Quand Bakary Togola a lancé l’avis d’appel d’offres pour la fourniture d’intrants agricoles au compte de la campagne agricole 2015-2016 (pour le coton), l’enfant de l’auteur de la cabale est venu (comme les autres fournisseurs) pour acheter le cahiers de charges. Le président de l’UN-Scpc/Ohvn/Cmdt a gentiment décliné son offre. Bakary Togola a ensuite reçu l’opérateur en question pour le conseiller d’aller redorer d’abord son image auprès des autorités en faisant son mea culpa dans l’affaire de l’Initiative Riz dans laquelle le Pdg de la société a surfacturé à 3 milliards de FCFA un montant de 130 millions dans un contrat de fourniture d’intrants agricoles dans le secteur de Kati. Togola se proposait même d’accompagner l’arnaqueur dans cette démarche qui lui ouvrirait les portes de l’appel d’offres. Mais, son interlocuteur n’a pas jugé utile de faire amende honorable auprès des autorités ; il a tout simplement refusé la proposition de Bakary Togola. Alors, celui-ci, étant comptable de la réussite de l’opération d’approvisionnement des engrais en ce qui concerne le coton n’a pas pris le risque d’aligner un fournisseur qui n’est pas du tout crédible et, surtout, capable de surfacturer à 3 milliards une subvention de 130 millions. Et qui de surcroît a été l’un des rares fournisseurs à livrer du mauvais engrais l’année dernière. Cette société, son Pdg et le fils de celui-ci forment désormais un trio non recommandable dans un marché aussi important que la fourniture d’engrais qui impactent la vie de plus de 4 millions de Maliens.
Toute la vaste campagne en cours contre Bakary Togola, le ministre Tréta et Seydou Nantoumé a été déclenchée par ce fournisseur indélicat, parce qu’il n’a pas été retenu cette année dans la livraison des engrais.
Les trois personnes qu’il accable ne sont mêlées ni de près, ni de loin dans l’objet de ses accusations. Au contraire, Bakary Togola a dépensé son argent et son énergie dans l’opération et Tréta a simplement reçu régulièrement le compte rendu de ses services techniques sur le processus de déroulement de l’opération. D’ailleurs, il nous revient de source bien informée que le jour de la réunion où les résultats des contrôles du laboratoire Sol-Eau-Plante de Sotuba ont été rendus publics, Bocary Tréta a publiquement défié quiconque de révéler qu’il lui a donné de l’argent depuis le début de la campagne. Aucun fournisseur n’a levé le doigt. Il était alors blanchi.
Bakary Togola, lui, n’a même pas eu besoin d’en arriver à cette extrémité parce qu’il est inimaginable de penser un seul instant qu’on peut lui proposer des pots de vin dans une opération dont est le principal garant de la moralité.
Quant à Seydou Nantoumé, il est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands fournisseurs d’engrais de qualité de la sous-région, voire d’Afrique. Toguna est parmi les pionniers au Mali dans cette matière. Avec son poids actuel, l’exécution des contrats du marché malien ne lui posent aucun problème. Donc, l’auteur de la cabale, dont la société est toujours au stade de l’apprentissage dans le domaine de l’engrais, doit se mesurer aux adversaires de sa taille, avant de pouvoir voler réellement de ses propres ailes.
Sékou Tamboura